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Partenariat EuroMéditerranéen
« Les discours de bonne volonté ne suffisent plus »
Publié dans El Watan le 11 - 12 - 2004

Face au nouveau partenariat euro-méditerranéen qui devrait émerger à l'issue d'une décennie du processus de Barcelone, le spectre du projet américain de Grand Moyen-Orient.
L'Europe méditerranéenne appréhende la concurrence américaine. Le partenariat euro-méditerranéen n'est pas exclusif d'autres coopérations, disent les pays du Sud. Leurs représentants au colloque organisé par l'Institut euro-méditerranéen à Paris mardi et mercredi derniers n'ont pas mâché leurs mots : le partenariat euro-méditerranéen est en panne, le processus de Barcelone n'a pas répondu aux espoirs qu'il avait suscités il y a dix ans. Pour relancer le processus de Barcelone, l'Espagne propose, pour son dixième anniversaire, d'organiser un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement concernés, le 29 novembre 2005. Le chef de la diplomatie espagnole, Miguel Angel, qui a rappelé que le processus de Barcelone est « un projet franco-espagnol », a proposé, au nom de l'Espagne et de la France, de transformer le processus de Barcelone en « un véritable pacte politique » entre le nord et le sud de la Méditerranée. Le chef de la diplomatie espagnole préconise « un plan d'action clair et spécifique pour cette relation essentielle », un « renforcement de la coopération en matière de sécurité et de défense », de donner à l'assemblée parlementaire euro-méditerranéenne sa « véritable dimension ». Il a souligné que « l'année 2005 sera l'année de la Méditerranée ». Hervé de Charrette, président de l'Institut euro-méditerranéen, a proposé de doter la communauté euro-méditerranéenne de structures permanentes : un secrétariat général, un conseil des ministres, un pot financier commun pour une coopération multilatérale, de prendre une grande initiative d'alphabétisation en Méditerranée et de formation des élites.
Sonnette d'alarme
Comment inscrire le partenariat dans la politique de voisinage prônée par l'UE ? Quelle sera la place de la Méditerranée ? Les priorités de l'Europe se sont déplacées vers l'Est. A ces interrogations des pays du Sud, le chef de la diplomatie espagnole a indiqué qu'« il y a une antériorité de voisinage, nos voisins les plus anciens ce sont les pays du Sud. Le rapprochement avec l'Est ne doit pas nous éloigner de nos voisins du Sud. Le Sud doit recevoir une réponse stratégique de l'UE. Du côté européen, on demande plus de progrès dans les réformes politiques, économiques et sociales du Sud. On a le droit et la légitimité de nous intéresser à nos voisins. » Les pays de la rive sud considèrent qu'« imposer ses propres valeurs n'est pas la meilleure démarche, il aurait mieux valu trouver des valeurs communes, mettre l'accent sur la concertation, aussi bien pour la stratégie que pour le plan d'action ». Intervenant en clôture du colloque, Boutros Boutros-Ghali, l'ancien secrétaire général des Nations unies et de la Francophonie, a souligné que « la coexistence doit être préparée, organisée, fondée sur un principe de réciprocité. Comment créer un dialogue, une coopération si un minimum de réciprocité n'existe pas ? » a-t-il observé. Et d'avancer qu'un autre défi se pose à l'Europe : « Se doter d'une véritable politique étrangère, de défense et de sécurité commune dans une dimension multilatérale. » Pointant les fractures entre les deux rives de la Méditerranée - démographique, socio-économique, culturelle et religieuse - l'ancien secrétaire général de l'ONU a rappelé que « le Sud est loin d'être une destination prioritaire de l'aide européenne : un demi-euro par habitant contre 185 euros par habitant pour l'Est de l'Europe. » Le représentant algérien, Mustapha Chérif, ancien ambassadeur, a relevé lui aussi que « les aides au développement se réduisent de plus en plus, en moyenne 0,2% du budget des pays riches, et les politiques financières et économiques des ensembles régionaux et des institutions internationales ne prennent pas suffisamment en compte les objectifs de développement, d'indépendance et de spécificité des pays pauvres et en voie de développement. » Résumant un sentiment largement partagé par les pays du Sud, Boutros-Ghali devait dire : « Les discours de bonne volonté ne suffisent plus. »


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