Générées par une population estimée à 807 647 habitants, 678 t de déchets solides urbains seraient collectés chaque jour sur le territoire des 12 communes de la wilaya, si l'on en croit les résultats d'une étude portant sur le schéma directeur de gestion des déchets solides urbains du groupement de Constantine. Soulignant, plus que des discours, l'importance du volume de déchets à gérer au quotidien, ces indicateurs mettent en exergue les moyens à mettre en œuvre pour espérer venir à bout de ces travaux d'Hercule, évoqués sans faux-fuyants lors d'une rencontre organisée mercredi dernier, à la faveur de la commémoration de la journée mondiale de l'environnement, abritée au palais de la culture Malek Haddad. Animée par une brochette de spécialistes, cette rencontre a eu le mérite d'apporter suffisamment d'éléments de réponse pour mieux éclairer une assistance cosmopolite composée de cadres issus du secteur, d'écologistes avertis, de représentants du mouvement associatif et de simples amoureux de la nature. Le chef de file de l'entreprise communale chargée de la collecte de ces déchets urbains donnera le ton de cette journée d'information en soulignant, entre autres, les difficultés inhérentes à la gestion des déchets municipaux, et notamment le fait que cette mission est très souvent en inadéquation avec les capacités financières des APC, qui afficheraient un bilan dont les clignotants sont au rouge, faute de moyens financiers suffisants pour y faire face. De ce point de vue, le recouvrement de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM) s'impose comme une alternative pouvant permettre aux communes de sortir la tête de l'eau. « Or, note l'intervenant, le taux de recouvrement demeure, malgré l'urgence, extrêmement faible, et ne représente de ce fait, que 15 à 17 % du coût des services proposés, ce qui impose aux communes l'obligation de trouver d'autres sources de financement et de rationaliser sa gestion des déchets solides urbains ».