La commune de Ouled Khelouf, qui vit au rythme des blocages se succèdant d'un mandat à l'autre, est l'exemple édifiant des localités où les élus s'entendent sur tout, sauf sur l'intérêt public. La guerre de leadership que se livrent, par formations politiques interposées, les 9 élus issus des élections locales du 29 novembre dernier, n'a pas connu son épilogue, en dépit de l'arrêté de substitution n° 170/2008 du wali déléguant la gestion de l'APC de Ouled Khelouf au chef de daïra de Tadjenanet. Près de 8 mois après l'intronisation du maire FLNiste, Abdelali Sekhri-Zeggar, qui, pour rappel, s'est succédé à lui-même, les divergences autour de la mise sur pied de l'instance exécutive communale font rage, et les locataires de l'Hôtel de ville ne semblent manifestement pas aller dans le sens d'un compromis, reléguant ainsi aux calendes grecques les nombreuses aspirations citoyennes. Pilotée par de notables personnalités de la région, la dernière tentative de réconciliation des représentants du peuple, initiée en date du 29 mai dernier, a capoté au motif que « le P/APC a renié ses engagements en faisant le dos rond à la réunion prévue à cette même date, et à l'issue de laquelle, les postes-clés de l'exécutif, précédemment et consensuellement arrêtés, devraient être consignés sur un procès-verbal et notifiés à qui de droit », a indiqué l'élu FNA de l'opposition, Tounsi Kasmi. « Nous nous sommes présentés à l'heure mentionnée sur les convocations (9h) et avons attendu jusqu'à 11h15, mais face à l'absence prolongée du P/APC, nous avons avisé la gendarmerie nationale, après avoir en vain essayé de trouver un huissier de justice », a-t-il ajouté. Aux dires des cinq membres dissidents donc, les tractations et les pourparlers concernant la composition de l'instance exécutive, telle qu'acceptée par les deux parties en conflit, ont convergé vers la désignation de Tounsi Kasmi (FNA) à la tête de la 1ère vice-présidence, Mokhtar Chouchane (FLN) comme 2e vice-président, Derradji Lemouadaâ (MSP), chargé de la délégation de Hassi Bargoug et le RNDiste, Abdelkrim Benseghir qui officiera, conformément aux dispositions de l'article 53 du code communal. Interpellé à ce juste propos, l'édile considère que l' « objectif des préalables avancés par ces co-élus n'est que surenchère, si ce n'est une tentative de mainmise sur les postes stratégiques de la commune afin de servir des intérêts partisans ou encore perpétuer le statu quo au profit de groupes occultes ». En somme, et malgré les démarches jusqu'ici entreprises pour concilier les positions des uns et des autres, la crise, que cachent mal des influences intéressées tapies tant dans l'administration de tutelle que parmi les appareils partisans, n'est pas près de connaître un dénouement heureux.