Il est fort plausible que le 8e congrès bis du FLN ne se tienne qu'en 2005. Selon Salah Goudjil, membre du comité de coordination du parti, chargé de la préparation du congrès dit « rassembleur », les préparatifs vont bon train, mais la date exacte de la tenue du congrès n'a pas encore été fixée. « Nous ne sommes pas en mesure de le faire au stade actuel des choses. Nous n'avons pas encore fixé de date. Nous sommes toujours au stade des préparatifs. Nous ferons, au cours de cette semaine, le bilan. Une réunion est prévue, après le retour de Abdelaziz Belkhadem, président du comité, de son voyage à l'étranger. Il sera question de faire le point sur l'état d'avancement des travaux de préparation au niveau des wilayas », nous a précisé hier Salah Goudjil. Sans vouloir évoquer la situation de crise que vit le parti, avec la tendance des redresseurs, M. Goudjil donne l'impression que les préparatifs du congrès avancent, mais à pas lents. Seulement, qu'en est-il des redresseurs inflexibles qui contestent l'équipe organisatrice de ce congrès ? Pour Abdelkrim Abada, « ce n'est qu'un groupe d'agitateurs qui ne bénéficie d'aucune assise militante, car tous les militants se sont mobilisés pour faire du congrès réunificateur une grande réussite. Ce sont quelques chats qui veulent semer le trouble et la zizanie au sein de la base. Mais ils n'y aboutiront pas », a-t-il indiqué hier. Outre ce fait, M. Abada, évoquant à son tour le congrès rassembleur du parti, ne se fait pas d'illusions. « S'il s'agit de ma propre volonté, j'aurais aimé qu'on le fasse le plus tôt possible. Certes, nous sommes en plein dedans avec les préparatifs, mais nous ne sommes pas encore avancés au point de décider de la date de la tenue du congrès. Nous avons installé les commissions de wilaya, il y a quelque temps, qui sont en train de mener convenablement leur travail. Nous commençons à recevoir les procès-verbaux sur les amendements introduits aux textes du parti. La procédure se poursuit normalement », a-t-il souligné. Contrairement aux déclarations faites par les dirigeants au niveau national, la situation de crise qui ronge le parti persiste. A Oran, et selon le compte-rendu de notre bureau, le bras de fer entre les deux tendances se poursuit toujours. Cet état d'esprit n'est cependant pas le même dans la wilaya de Bouira, où la réconciliation a abouti entre les deux parties.