Le logement rural inexploité Lour maintenir les populations rurales en place, ou exhorter celles ayant quitté la campagne durant la décennie noire, plusieurs formules ont été initiées au profit des fellahs. En plus des crédits octroyés au secteur agricole pour en assurer l'indépendance alimentaire, l'Etat a mis en branle un riche programme dans le cadre du logement rural. Au cours du plan 2005/2009, la wilaya d'Oum El Bouaghi a bénéficié d'un élogieux quota, comprenant 8 750 unités réparties entre les communes rurales de la wilaya. Le logement a été évalué au départ à 600 000 DA. L'Etat aurait engagé plus de 3 milliards de dinars dans cette opération. Mais là où le bât blesse, c'est que bon nombre de logements, bien qu'achevés, restent inoccupés. Pourquoi ? Tout simplement parce que les bénéficiaires ont, soit un autre logement, soit un pied en ville et l'autre à la campagne. Aussi, pour éviter à l'avenir des erreurs quant aux véritables intentions des postulants au logement rural, une formule a été préconisée, consistant en la réalisation du logement par le fellah lui-même. Il rentrera dans ses frais quand il aura réalisé la première tranche. Mechta Roknia, le calvaire La mechta Roknia, dans le douar Lebiar, dans la daïra de Aïn M'lila vit un véritable enclavement, et ce en l'absence des commodités dont jouissent les autres régions. Les 20 familles qui y habitent sont spécialisées dans l'élevage des ovins, bovins et équidés. Elles disposent, selon nos informations, de 1500 ovins, 300 bovins, et un nombre appréciable de chevaux. Ladite mechta ne dispose ni d'eau, ni d'électricité. Même le chemin qui y mène n'est pas carrossable. En tout état de cause, ces familles espèrent que leur cri sera entendu par les autorités de wilaya pour que cesse leur calvaire.