La prise en charge des cancéreux est confrontée à Tlemcen à l'« indisponibilité de médicaments spécifiques très coûteux », a indiqué hier à l'APS, le responsable de la pharmacie centrale du CHU Dr Tidjani Damerdji. Selon lui, mis à part le Mabthera et le Herceptin, disponibles selon les besoins, les autres produits tels que le Xeloda, la Mitomicyne et la Vincristine sont en « rupture de stocks depuis deux mois environ ». Ces produits, servant à « la chimiothérapie, la leucémie hématoclinique », précise-t-on, sont commandés par le CHU de Tlemcen à « la pharmacie centrale des hôpitaux d'Alger, via l'antenne d'Oran ». Ces commandes ne sont pas honorées à 100%, souligne-t-on, et de rappeler que « sur une dernière commande de Mabthera portant sur 50 flacons de 500 mg flacon de 50 ml, nous n'avons reçu que 20. Nous avons eu, aussi, 40 Mabthera de 100 mg flacon de 10 ml, sur une commande de 100 flacons ». « Des fois, ajoute-t-on, nous limitons les commandes, à l'instar de la Mitomicyne, car le délai de la péremption est proche. » Ces traitements sont utilisés par les services d'oncologie, d'hématoclinique et d'urologie. S'agissant du Tamgésic, un médicament anti-douleur, sa rupture remonte à « plus d'une année », précise-t-on. Pour un médecin du service d'urologie, l'Immucyste, un anti-cancéreux pour les tumeurs de vessie superficielle, n'est pas disponible. « Devant sa cherté, les malades ne peuvent l'acquérir », a-t-il souligné, avant d'indiquer que ces produits sont distribués uniquement par la PCH d'Alger et ses antennes. Tout en précisant que cette situation ne résulte pas « d'un problème financier », le directeur de la santé (DSPRH) de Tlemcen a indiqué, pour sa part, que ces manques résultent de « ruptures ou de dysfonctionnements ».