La Russie retrouve, aujourd'hui, en demi-finale de l'Euro-2008, l'Espagne qui l'avait battue au premier tour (4-1) en l'absence d'Arshavin, cette fois présent pour un match qui peut tourner au vent de folie, à moins que les sélectionneurs Hiddink et Aragones ne transforment la pelouse de Vienne en échiquier. Sur le papier, l'affiche est alléchante. Il y a d'un côté la révélation Arshavin, et de l'autre les artistes de la « Roja » (qui jouera d'ailleurs en jaune) que sont Torres et Villa, ce dernier ayant d'ailleurs inscrit un triplé face à la Russie au premier tour. En deux matches seulement (il purgeait une suspension pour les deux premières parties du tournoi), Arshavin a fait chavirer la planète football et porté la Russie à un stade de la compétition qu'elle n'avait plus connu depuis l'éclatement du bloc soviétique. A 27 ans, le numéro 10 n'a plus de temps à perdre pour s'offrir un avenir que tout le monde annonce radieux. Juste avant d'affronter l'Espagne, le petit magicien russe vient d'indiquer une direction possible après son départ, plus que probable, d'un Zenit Saint-Pétersbourg qui ne pourra pas le retenir uniquement avec sa récente coupe de l'UEFA. « Je suis un fan de Barcelone, a-t-il ainsi lancé dans un entretien sur le site de l'UEFA. C'est mon rêve. Jamais je n'ai pensé que je pourrais y jouer un jour. »