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Un été sans juillet de Salah Guemriche
Parution Une saison infernale
Publié dans El Watan le 14 - 12 - 2004

Le 1er juillet 1962, le jour où l'Algérie entrait dans l'indépendance, Larbi entra dans le coma. » Telle est la première phrase du dernier roman intitulé Un été sans juillet de Salah Guemriche récemment édité à Le Cherche midi.
Déjà, le décor est planté, si l'on peut dire, et la trame définie, place à l'action ! Et la plume du narrateur (et les yeux ou l'imaginaire du lecteur) de s'en donner à « cœur douleur ». Douleur du collégien Larbi, 16 ans, qui a été victime d'un attentat OAS, et qui trente-trois jours plus tard, se réveille du coma et assiste à un « grand chambardement ». L'auteur - qui pourrait être Larbi, car le livre comporte une large part d'autobiographie, ou celle collective - décrit le départ dans la précipitation des colons, pieds-noirs, harkis et juifs (et même ceux de vieille souche, décret Crémieux oblige), l'accaparement des « biens vacants », les représailles antiharkis, le lynchage de certaines gens, même certains ayant aidé la Révolution, enfin la débandade, où « l'arbitraire semblait avoir changé de camp ».
La grande maison
Nous assistons à la genèse de l'Algérie d'aujourd'hui dans l'évolution du microcosme de la société que constituaient les habitants de Dar Nouail, à Guelma, genre La Grande maison de Mohamed Dib, avec leurs espoirs, leurs controverses et même, ou surtout, leur peur du lendemain. Des pages terribles sur la fin d'un monde tragique et sur ce qui préfigure d'un autre non moins tragique à venir, et dans lequel on est en plein dedans. La liberté retrouvée, certes, mais... des pages aussi où l'érotisme vous donne plein la vue, et ainsi casse un gros tabou dans la littérature algérienne, où le corps a rarement sa part de parole sensuelle. On a compris que « la révolution, il y a ceux qui la font et ceux qui en profitent », comme l'auteur le dira, ou le fera dire par son personnage principal Larbi.
Humour lettré
Au lendemain de l'indépendance, c'était l'heure des opportunistes de tous bords, des « maquisards de la 25e heure », ceux du 19 mars 1962, enfin des marsiens, comme l'auteur les qualifie. Le roman est truffé d'humour comme en contrepoint aux douleurs décrites. Déjà les personnages, dont certains ont réellement existé ou existent toujours, connus sur la place de Guelma, sont attachants, tels que les Jon's, les trois Ka, Lalla Bastos, Saci Taqchira, un homme mi-sage, mi-fou, ami de Kateb Yacine, qui a fait l'objet d'un papier dans El Watan en 1991, et qui a cassé sa pipe il y a quelques années, et bien d'autres encore. On sait désormais, grâce à l'auteur, pourquoi on affuble le défunt Saci de ce sobriquet : il est sorti un jour du hammam tout nu, « le sexe enfilé dans une chaussette ». Il est à souhaiter que le livre soit disponible en Algérie, qu'on l'y édite.


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