La saison estivale annonce son retour avec la multiplication des commerces agroalimentaires et de restauration rapide. Les marchands de glaces et de denrées alimentaires débordent sur les trottoirs et l'engouement des citoyens pour ces consommations est grand. Les produits alimentaires proposés à la vente ne sont pas toujours « vecteurs de bonne santé » et certains établis sements commerciaux présentent un état des lieux qui laisse à désirer. Certains commerçants activent sans souci du respect de l'hygiène, au détriment de la santé publique. Depuis le début de cette année, 262 établissements ont été contrôlés par le service d'hygiène communal de Tizi Ouzou. 7 structures ont été fermées, et 49 ont été mises en demeure. Le service d'hygiène alimentaire effectue un contrôle deux fois par semaine. Des spécialistes en la matière, à savoir des biologistes, des vétérinaires et des techniciens d'assainissement veillent à ce que l'hygiène des lieux et des ustensiles soit conforme à la règle. Les commerçants sont aussi jugés sur leur hygiène corporelle et la présentation d'un certificat médical est demandée. Des prélèvements d'échantillons sur les produits s'effectuent régulièrement. Dans le cas des marchandises avariées, le service saisit les aliments en question et les détruit. Le service du secteur des maladies à transmission hydrique (MTH) procède à des actions de recensement et de désinfection des points d'eau et des rejets d'eaux usées à ciel ouvert. Ces opérations s'effectuent chaque mois. L'on a recensé dans la commune de Tizi Ouzou, 657 puits, dont le plus grand nombre se trouve en ville et en haute ville, 20 sources aménagées, et 52 châteaux d'eau. Les tests de chlore qui se font d'habitude avec le système de briques poreuses sont consolidés avec un nouveau système de galets qui sera lancé incessamment. « On essaye d'enrayer les fosses septiques par système d'assainissement », explique M. Bensamel Achour chargé du service MTH. Le service se charge aussi du contrôle des 4 piscines de la ville. Dans le cadre de la lutte contre les zoonoses, maladies transmissibles à l'homme par des animaux (rongeurs, chiens, insectes), des campagnes de dératisation, d'abattage de chiens et chats errants, de désinsectisation et démoustication sont organisées. Aussi, le comité d'hygiène communal est chargé d'interdire tout élevage non réglementé (volaille, ovin, bovin). L'université et les résidences estudiantines de Tizi Ouzou qui sont une belle image du non-respect de l'hygiène alimentaire et du milieu « vont subir à partir de septembre un contrôle interne et régulier chaque semaine », nous déclare M. Malek, chef du service d'hygiène communal. « Le problème des établissements qui ne sont pas liés à un réseau d'assainissement se pose avec acuité, notamment en été », nous disent les membres du service. En effet, certains établissements activent sans certificat de conformité. Ils laissent évacuer leurs déchets et eaux usées dans la nature, sans le moindre souci pour la santé publique. Devant de tels cas, « il est difficile de passer du préventif au répressif, Les sanctions causent parfois des altercations, et la présence d'une “police d'hygiène” est fort réclamée », ajoutent nos interlocuteurs.