Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Le consommateur est toujours en proie à des contaminations et des intoxications En dépit des campagnes de sensibilisation et des sorties des services de contrôle
Photo : Riad De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Le bureau d'hygiène de la commune de Bouira et les services de la direction du commerce et de la DCP ne cessent de prévenir les citoyens et les consommateurs contre les intoxications alimentaires, les MTH et les zoonoses, la sécurité alimentaire restant encore le parent pauvre au niveau des établissements de distribution de denrées alimentaires, des restaurants, des salles de café et autres. Pour les responsables de la DCP, malgré les dispositions de lois en vigueur et les visites régulières effectuées par les différents services au niveau des magasins classés tels que les restaurants et les salon de café, ou non classés comme les gargotiers, les pizzerias et les fast-foods, ainsi que des distributeurs de glaces qui sont notamment très sollicités durant la saison de canicule, le respect de la réglementation est loin d'être effectif. De ce fait, les consommateurs sont exposés à un danger permanent, vu les manquements et le non-respect des procédures d'hygiène par les propriétaires des magasins. De là, le représentant de la DCP a plaidé pour la création d'une association de protection des consommateurs qui aura pour rôle de sensibiliser l'opinion et la population sur les mesures à prendre pour éviter des maladies liées à la nourriture et aussi se placer en tant que partie civile au cas où des établissements publics ou privés viendraient à transgresser les dispositions et les conditions d'hygiène garantissant le bon état et la salubrité des aliments depuis la production jusqu'à la consommation finale. Parmi ces textes, les responsables citent la loi 89/02 du 07/02/89 qui a été mise en œuvre pour protéger la santé, la sécurité et défendre l'intérêt du consommateur et le décret exécutif n°91/53 du 23/02/91 relatif aux conditions d'hygiène lors du processus de mise à la consommation des denrées alimentaires. Cela étant et en attendant que cette action ait le succès escompté par les responsables, il y a lieu de signaler certains faits qui pourraient être qualifiés d'infractions et de transgressions à la réglementation en vigueur, comme dans le chef-lieu de la wilaya, où des restaurants ou des gargotiers ont ouvert et ont été autorisés à exercer près de quelques endroits transformés, avec le temps, en décharges sauvages. D'autre part, depuis les vacances scolaires, certains restaurateurs et propriétaires de cafés n'hésitent pas à faire travailler des adolescents comme serveurs ou plongeurs dans leurs magasins, en faisant fi de la législation du travail. Ces adolescents exercent dans des conditions désastreuses et sans une tenue appropriée, comme l'exigent les dispositions requises pour l'hygiène et la protection des consommateurs. Interrogés sur ces faits, nos interlocuteurs ont indiqué concernant le travail d'adolescents que c'est du ressort de l'Inspection du travail. Alors que, dans le cas des établissements ouverts dans des endroits insalubres, les autorités locales les ont autorisés car ils ne constituent pas une menace à la santé du consommateur, ajoutant que le rôle des brigades d'hygiène et du contrôle de la qualité et des prix consiste à veiller au strict respect des mesures d'hygiène des locaux et des équipements de transformation, de stockage et de distribution de diverses denrées alimentaires. Selon les statistiques établies au premier trimestre 2008, le nombre de commerçants actifs (personnes physiques), toutes activités confondues, est de 18 742, dont 509 grossistes, 9 276 détaillants et 6 624 commerçants exerçant des activités de prestation de services, ainsi que 2 321 commerces indépendants et 12 personnes spécialisées dans le commerce de l'artisanat. Si l'on ajoute les commerces de la catégorie «personnes morales», le nombre total de commerçants est estimé à 19 973 pour lesquels la Direction de la concurrence et des prix peut mobiliser moins d'une centaine d'agents pour veiller au respect de la réglementation qui régit les différentes activités commerciales. Le visiteur de la ville de Bouira est tout de suite frappé par certains défauts dans l'implantation des commerces, notamment la proximité et la concentration des mêmes activités au niveau de certains quartiers, alors que d'autres en sont dépourvus. Pis, plusieurs magasins continuent d'utiliser les trottoirs pour l'exposition de leur marchandise, alors que les gérants de certains restaurants et des gargotiers n'ont pas trouvé mieux que d'installer leurs équipements (rôtissoire, fours de grillade, caisses de limonade et autres ustensiles) sur une partie du trottoir, gênant ainsi les piétons dont un grand nombre est contraint de marcher sur la voie réservée aux voitures. Selon des commerçants, les pouvoirs publics doivent veiller à une meilleure répartition des commerces à travers les rues et les quartiers, afin de permettre à tout un chacun d'exercer dans la légalité. Un marchand de fruits et légumes nous a indiqué qu'il est contraint d'exposer son produit dehors, car des marchands ambulants ont l'habitude d'investir les alentours de son magasin pour écouler leurs marchandises en toute liberté à des prix souvent bas. «C'est nous qui devons affronter les impôts et les autres charges, alors qu'eux ne font qu'empocher les bénéfices», nous a-t-il déclaré. La désorganisation est davantage ressentie dans les anciens quartiers. On peut y trouver des boucheries, des pizzerias, des librairies et des fast-foods qui sont mitoyens et sur le même trottoir au mépris des lois, alors que, dans certains quartiers et contrairement aux normes d'hygiène, des restaurants et des gargotes sont installés à côté de garages de mécanique, de tôliers ou de vulcanisateurs. Tout comme on peut trouver des salles de jeux à proximité d'établissements scolaires.