La situation n'est guère reluisante quant aux deux projets de pêche lancés sur la côte depuis plusieurs années. Il s'agit du port et de l'abri de pêche d'El Marsa et de Beni Haoua, dont les travaux traînent en longueur depuis plus de six ans. Si le premier n'atteint qu'un taux de réalisation de 70% après avoir consommé une première enveloppe de 300 milliards de centimes, le second attend une série d'interventions d'ordre technique pour être fin prêt. Le projet du port de pêche d'El Marsa a connu plusieurs arrêts du chantier dus à la « défaillance de l'entreprise de réalisation », ce qui a poussé le ministère des Travaux publics à lui résilier le contrat et à choisir un nouvel intervenant qui est sur les lieux pour terminer les ouvrages restants. Cette dernière opération devrait prendre beaucoup plus de temps qu'on le pense, car elle concerne la partie « sensible » du projet, à savoir les travaux maritimes. Pour ce qui est du second ouvrage, il a été constaté beaucoup d'insuffisances qui nécessitent une nouvelle intervention des services des travaux publics, selon des sources proches du projet. Dans les deux cas, les retards enregistrés ont eu de sérieuses répercussions sur la relance et le développement du secteur de la pêche. L'activité ne repose actuellement que sur le seul port de pêche de Ténès qui est, de surcroît, saturé et trop exigu pour accueillir les nombreuses embarcations de pêche.