Le torchon brûle entre les élus de l'assemblée de la commune de Belouizdad et le P/APC, M.Aggoun. Un retrait de confiance a été décidé et signé par 12 sur les 15 élus que compte l'actuelle assemblée le 28 mai dernier. Motif invoqué : l'unilatéralisme de l'actuel président qui prend des décisions sans en référer à ses collègues de l'assemblée. Pis encore, relèvent-ils, il a réussi la prouesse de se mettre à dos les élus de sa formation, celle du FLN, (le Front s'est adjugé 8 des 15 sièges de l'APC et dirige par là l'exécutif. « Nous avons convenu, durant la réunion tenue le 20 janvier, que tous les 15 jours, l'exécutif se réunira ; rien ne fut fait », insiste M. Amamra, vice-président chargé des fiannces, élu FLN, faisant remarquer que le PV y portant mention, n'est pas respecté, au mépris de la réglementation et de la loi communale 90/08 du 07/04/1990. Même les décisions prises lors de la seule assemblée ordinaire tenue 5 février n'ont pas « été tenues ». Les élus reprochent à M. Aggoun d'avoir désigné des avocats-conseil sans l'aval de l'assemblée. « Pire, l'avocate a été désignée plusieurs jours avant la prise de décision en plénière, soit le 30 janvier ». Censé partager la décision de l'exécutif, font remarquer les élus, il est « mis au rencart ». « Le comble, c'est que le président préfère travailler directement avec des services techniques en désignant, pour celui du social, un directeur, guère qualifié », poursuit le vice-président. Pour éviter « le pourrissement », plusieurs appels ont été lancés par les élus « frondeurs ». « Nous avons demandé la tenue d'une assemblée extraordinaire, suivant l'article 14 du code communal. Des correspondances ont été envoyées au p/apc à cet effet », insiste-t-il, tout en soulignant que M. Aggoun argue, à chaque fois, du fait que la demande ne porte pas d'ordre du jour. Les instances de tutelle auxquelles ont été envoyées aussi des correspondances les informant de la situation, « n'ont pas répondu ». La réunion s'est tenue « finalement » et les élus ont décidé de retirer leur confiance à M.Aggoun à la majorité absolue (deux se sont abstenus de prendre position alors que les 12 élus ont voté le retrait de confiance (art 50 de la loi 90/08). « Une délibération qui en fait foi n'a pas signée. Celle-ci est inscrite pourtant dans le registre des délibération dûment coté et paraphé par le président du tribunal. Rien n'a été envoyé aux instances de tutelle », relève Tayeb Abdellah, vice-président chargé de l'urbanisme, élu FLN. Pour lui, le président n'en a pas tenu compte, se mettant en porte-à-faux avec la réglementation, surtout la loi 90/08, code communal du 7 avril 1990. Remarquant la « bévue », les opposants envoient des correspondances aux autorités, mais là encore, pas de situation. Le P/Apc a trouvé, relève l'élu, la parade : il convoque une réunion ordinaire. « Nous ne voulons pas en tenir compte », assure Amamra. Une plate-forme a été rédigée le 28 mai qui signifiera au P/Apc le retrait de confiance. Il est reproché au P/APC ses prises de position unilatérales, le manque de coordination avec les autres élus ainsi que l'obligation faite à l'assemblée de se réunir tous les trois mois, jamais respectée. Contacté, M.Aggoun assure qu'il s'abstient de toute déclaration. « J'ai appelé une réunion ordinaire pour le 8 juillet, et le moment opportun avec l'accord des instances du parti et de l'administration », soutient-il.