Les habitants d'Aït Hichem se sont opposés au POS (plan d'occupation du sol) élaboré par l'APC d'Aït Yahia (Aïn El Hammam). Plus d'une centaine de personnes ont procédé à la clôture du terrain appartenant à leur village et que l'APC a inclus dans le POS. Les villageois ont protesté contre « l'expropriation abusive » dont ils sont victimes, disent-ils, de la part de l'APC. Les contestataires ont expliqué que la plupart des terrains appartenant au village (Mechmel) ou aux particuliers, ont été occupés de force par les autorités locales. De nombreux projets y ont vu le jour sans que les villageois ne profitent, ni de compensations en nature, ni d'indemnisations. « Tous les projets communaux sont localisés sur nos terres sans que nous ne soyons payés en retour », ont-ils dénoncé. « Lorsque les réalisations ont un intérêt public, personne ne s'y oppose. Ces derniers temps, nous assistons à des constructions tous azimuts de logements LSP, de coopératives immobilières dont la plupart des bénéficiaires n'ont aucun lien avec le village. Pire encore, certains bénéficiaires profitent de la situation pour revendre les locaux à prix fort. Comment accepter de voir s'installer, chez nous, des étrangers alors que des enfants démunis du village ne peuvent même pas prétendre à l'auto-construction, faute de terrain », a ajouté un membre du comité. « Plus aucun projet ne sera implanté sur nos terres », affirment-ils à l'unisson.