La mégacité Boukarana, située à moins d'un kilomètre de la commune-mère, Chelghoum Laïd, est l'illustration parfaite d'un trop plein d'incohérences urbanistiques et de carences en tout genre qui défigurent voirie et axes routiers. L'entassement un peu partout des ordures ménagères au niveau de cette agglomération de près de 16 000 habitants et au cadre de vie déplorable ne semble pas émouvoir les responsables concernés. La mise en œuvre d'un programme de réhabilitation sérieux et intelligent en direction de ces riverains qui continuent de souffrir en silence a été, selon des pétitions remises au journal, le dernier des soucis des exécutifs communaux qui se sont succédé, ces deux dernières décennies, à la tête de la municipalité. « C'est tout juste si ces responsables se contentent, de temps à autre, de petites solutions de replâtrage ». A en croire les doléances formulées par les plaignants, les signes de décadence que nous avons constatés de visu à maintes reprises : multiplication anarchique de dépôts orduriers, routes et voies secondaires éventrées, absence totale d'espaces verts et de détente sont omniprésents aux quatre coins de cet immense bourg. D'après des pétitions parvenues à El Watan, ce sont les résidants du lotissement Zouak, longeant la cité Boukarana par le Sud, qui pâtissent le plus des nombreuses défaillances environnementales, lesquelles empoisonnent leur quotidien. Dans leur requête, les habitants ont tout au plus soulevé le problème du manque d'éclairage public et de l'absence, sinon l'insuffisance de bennes à ordures. Une revendication que la défunte APC a promis de prendre en charge durant l'été 2006, mais, force est de noter que le problème demeure en suspens à ce jour. « Après d'interminables mois d'attente, et hormis la réfection au compte-gouttes de quelques poteaux défectueux, nous n'avons rien vu venir de nos illustres élus, sinon que notre cité s'enlise dans unsous-développement saisissant », a souligné un habitant de la cité.