Béjaïa attend de réceptionner en 2009 un port de pêche et de plaisance qui a fait l'objet de controverse parce que faisant disparaître une des plus belles plages de la wilaya ; celle de Tala Guilef en l'occurrence. Sa localisation a été contestée par les élus qui n'ont pas excusé aux pouvoirs publics le sacrifice de la belle crique de Tala Guilef. Une perte, en effet, pour le secteur du tourisme. Doté d'une enveloppe de plus de 3 milliards de dinars et confié à deux entreprises turque (AS-KA) et algérienne (Meditram-Sotramest), le chantier est à un peu plus de 30% d'avancement et est programmé pour être opérationnel avant la fin 2009 et de créer 1000 postes de travail directs. De quoi s'agit-il ? Ce port de pêche et de plaisance qui s'étendra sur 7 hectares de terre-plein et un plan d'eau de 6,2 ha, sera protégé par deux jetées, l'une principale de 445 ml et l'autre secondaire de 235 ml. L'ouvrage d'accostage, lui, sera fait de deux appontements pour les bâteux de plaisance, deux autres pour les petits métiers et deux autres appontements pour les sardiniers et chalutiers. Ces six appontements de 400 ml partiront de deux quais entre 4 et 5,5 mètres de largeur et 215 et 470 ml de longueur. Comme il sera aussi doté d'une cale de halage et d'un quai de réparation et protégé par une estacade. Ses concepteurs le destinent à recevoir 15 chalutiers, 30 sardiniers, 40 petits métiers et 15 navires de pêche hauturière pour une production annuelle prévisionnelle de 10 900 tonnes de poissons par an. Pour son côté plaisance, il pourra accueillir 50 embarcations. Avant que le choix ne soit porté sur la plage de Tala Guilef, deux autres sites ont été prospectés dont celui de Beni Ksila retenu finalement pour accueillir un projet futur d'aménagement d'une plage d'échouage en un abri de pêche dans la zone de Cap Sigli. L'étude est finalisée et demande a été faite pour l'inscription du projet sur le programme de 2009. Il s'agira d'un abri avec deux appontements, deux jetées, un quai et une cale de halage pour 6 petits métiers et 20 sardiniers pour une production annuelle prévisionnelle de 4100 tonnes/an. C'est à Beni Ksila aussi que des travaux ont été entamés pour la réalisation d'une plage d'échouage dans le cadre des projets de proximité développement rural intégré (PPDRI) qui a pris en charge également un chantier similaire à Melbou.