L'angoisse des élèves du lycée de la cité Diplomatique de Dergana à Bordj El Kiffan est toujours là, pesante. Et pour cause, les séquelles laissées par le séisme de mai 2003 sont perceptibles dans l'établissement. « Depuis cinq ans, en voyant les structures du lycée, chacun de nous est envahi par une inquiétude à l'idée de voir des pans des murs ou les plafonds des classes s'effondrer à la moindre secousse », écrivent des lycéens au ministre de l'Education dans une lettre envoyée, sans pour autant omettre de rappeler que ce n'est pas l'événement en soi qui fait peser cette peur. Les lycéens qui ne cessent de crier leur rage rappellent que leur établissement « touché » de plein fouet par le séisme sera classé dans la catégorie « orange ». Des travaux de réfection des murs et des plafonds ont été faits, mais « d'une manière expéditive et irresponsable », relèvent-ils, en assurant qu'aucun contrôle technique « sérieux et approprié » n'a été effectué en dépit des démarches entreprises auprès des responsables concernés. Ils en appellent à cet effet à la perspicacité des services du ministre de l'Education, M. Benbouzid.