Le tribunal administratif de Marseille a ordonné à la commune de Marignane (Bouches-du-Rhône) de démonter une stèle à la gloire des morts pour l'Algérie française, érigée en 2005. Malgré de nombreuses protestations et manifestations, la stèle avait été érigée en juillet 2005, à l'initiative de l'Amicale pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus et exilés politiques de l'Algérie française (Adimad), sur un emplacement du cimetière appartenant à la commune. Le maire de l'époque, Daniel Simonpieri (DVD, ex-MNR et ex-FN), avait autorisé l'Adimad à occuper la parcelle par un arrêté du 23 juin 2005, annulé par le tribunal administratif qui a suivi les conclusions du commissaire du gouvernement selon lequel le monument présentait « une dimension polémique susceptible de heurter les usagers du cimetière de la ville où elle est installée ». Le tribunal avait été saisi par deux associations : Ras l'Front Vitrolles-Marignane et Les amis de Max Marchand, Mouloud Ferraoun et leurs compagnons, victimes de l'OAS, ainsi que par le fils d'une victime de cette organisation, Jean-François Gavoury.