La chancelière allemande, Angela Merkel, effectuera, demain, une visite de travail de deux jours à Alger, accompagnée du ministre allemand de l'Economie et des Technologies et de 13 PDG des plus grandes entreprises cotées à la bourse allemande. La chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie à Alger (AHK) organise à cette occasion un forum placé sous le thème : « Algérie-Allemagne, un partenariat économique stratégique durable ». Outre la présentation de la nouvelle stratégie industrielle qu'effectuera le ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement, Abdelhamid Temmar, la rencontre sera sanctionnée par la signature de plusieurs contrats importants d'investissement de joint-venture. Les participants au forum se pencheront également sur les relations économiques bilatérales et les perspectives de partenariat entre les deux pays, tout en mettant en exergue les exemples de réussite de projets d'investissement allemands lancés en Algérie. Ces derniers, faut-il le rappeler, se sont considérablement multipliés favorisant l'implantation de grandes firmes allemandes en Algérie. Parmi celles-ci, on peut citer le groupe leader mondial de l'industrie gazière, Linde, qui a racheté, en avril 2006, 66% des parts de l'Entreprise algérienne de gaz industriels (Engi). Il compte, selon le directeur général de l'AHK, Andreas Hergenröther, augmenter sa part dans le capital pour obtenir, dans le futur, une acquisition totale de 100%. Classée cinquième fournisseur de l'Algérie, l'Allemagne compte aujourd'hui 160 entreprises implantées sur le marché algérien, alors qu'elle n'en comptait qu'une trentaine en 2003. Il est à rappeler également que plusieurs sociétés allemandes, telles que Siemens, Henkel, Knauf et Dywidag, ont réalisé ces cinq dernières années, des investissements dans le cadre de la privatisation des entreprises algériennes et dans le cadre d'accords de coentreprises avec des PME privées. Selon le directeur général de la chambre algéro-allemande, les investissements allemands sont traditionnellement orientés vers la région de l'Europe de l'Est. Il n'en demeure pas moins qu'un intérêt particulier est désormais affiché par les Allemands à l'investissement direct en Algérie, mais aussi au renforcement des échanges commerciaux algéro-allemands. En 2006, l'Allemagne a été le plus grand exportateur au monde avec un volume d'exportation de près de 900 milliards d'euros. En direction de l'Algérie, les exportations allemandes ont été, en 2007, de 1,8 milliard de dollars marquant une augmentation de 20% par rapport à 2006. L'Algérie exporte vers l'Allemagne des produits pétroliers et importe essentiellement des équipements industriels. En 2006, Alger et Bonn ont signé un double accord sur le remboursement par anticipation de la dette évaluée à 652 millions d'euros. Une dette totalement payée.Pour ce qui est du volume des investissements, M. Hergenröther affirme qu'ils sont de plus en plus importants, sans pouvoir, pour autant, avancer un montant précis : « les montants en dollars ne sont pas autant importants pour nous que l'impact que nous recherchons sur l'activité elle-même, l'emploi engendré, la formation des personnels, la certification aux normes internationales et le transfert de technologie », avoue le DG de l'AHK.