Les auditions du procès du séisme de Boumerdès ont pris fin hier, avec les questions adressées par le juge aux citoyens qui se sont constitués partie civile. Au nombre de 13, ceux-ci ont tous réclamé des dédommagements matériels pour « préjudices subis ». Que ce soit pour les cas des promoteurs immobiliers publics ou privés ou d'autres entreprises, ces citoyens qui se sentent lésés, ont demandé, comme en première instance, des réparations financières allant de 2 à 15 millions de dinars.Chacun a essayé d'argumenter et de justifier ses exigences par les pertes subies. Certains ont évoqué des crédits qu'ils avaient contractés auprès des banques pour financer leurs logements et qu'ils n'arrivent pas à rembourser. D'autres mettent en avant les dommages subis lors du séisme et d'autres encore se disent simplement dans le besoin d'une réparation. Mais le juge a, à chaque fois, posé la question : « Est-ce que vous avez déjà bénéficié d'une aide quelconque de l'Etat ? » Tous ont répondu qu'ils ont en fait bénéficié de logements sociaux et d'aides financières d'un montant de 20 millions de centimes.Les avocats des accusés ont exploité ces réponses à travers leurs questions pour signifier à la cour que « ces gens ont déjà eu droit à des indemnisations ». Aujourd'hui, le procès passe à sa deuxième phase, à savoir le réquisitoire et les plaidoiries. Pour rappel, en première instance, le procureur de la République avait requis la peine maximale prévue par la loi à l'encontre de la majorité des accusés : 3 ans de prison ferme à l'encontre de 33 accusés, 2 ans de prison ferme pour 8 autres ; il a demandé l'acquittement pour trois accusés seulement. Le juge avait satisfait en grande partie le réquisitoire.