Hier, à 11h, plusieurs dizaines de jeunes qui travaillent dans la location des parasols, tentes, chaises et tables sur la corniche de Annaba ont bloqué l'accès aux plages Refès Zahouane (ex-Toche), Belvédère et Aïn Achir, à l'aide de pierres et de pneus brûlés. En colère, ils ont manifesté contre l'application de deux arrêtés communal et de wilaya par les éléments de la Gendarmerie nationale qui ont procédé, vers 5h, à la saisie de leurs équipements, tout au long des plages de la corniche, dans quatre camions appartenant au parc communal. Un important lot d'équipement que ces jeunes louent chaque jour aux estivants à des prix exorbitants. Selon la Gendarmerie nationale, « cette décision a été appliquée car les jeunes exploitants ne disposent pas d'autorisation leur permettant d'exercer cette activité. Réfractaires à l'ordre établi, ils ont procédé au blocage de l'accès aux plages à partir de Refès Zahouane ». Ce qui n'est pas l'avis des jeunes manifestants pour qui « cette opération a été appliquée sans avis préalable. Nous sommes en majorité des jeunes chômeurs habitant les bidonvilles implantés sur la corniche. Nous exerçons cette activité depuis plusieurs années ». Il a fallu le déplacement du président de l'Assemblée populaire de Annaba pour apaiser l'atmosphère. Cet apaisement a été rendu possible par les négociations engagées avec les manifestants. Le compromis a prévu la restitution des biens saisis, à condition de ne plus exercer cette activité sans autorisation. Entre-temps, la route menant à ces plages a connu un important bouchon. Les estivants en partance pour « la trempette » ont dû prendre leur mal en patience jusqu'à la fin de la manifestation, vers 12h. D'autant plus que ce week-end, le mercure affichait 35° et la majorité des estivants venait de loin, notamment des wilayas intérieures de Constantine, Tébessa, Batna et Guelma. Les impatients ont préféré partir vers les plages de la wilaya d'El Tarf, à quelques dizaines de kilomètres. Par ailleurs, cette opération « coup de poing » a été accueillie avec joie par les estivants sommés à chaque fois de louer 200 DA le parasol, 400 DA la tente, 100 DA la chaise et 600 DA la table, à défaut de trouver un espace pour placer les leurs.