Des moustiques, tout le monde en souffre et rares sont les endroits dans la capitale où l'on n'en trouve pas. Toute eau stagnante provoque la prolifération de ces culcidae quel que soit le volume du récipient. « Un baril sur une terrasse, une villa fermée avec piscine. Il suffit d'une boîte de conserve pour voir proliférer ces moustiques. Une lutte est menée, et nous en réduisons au maximum les nuisances », soutient Ouamer Makhoukh, directeur général de l'établissement de l'hygiène (Hurbal). Raisons invoquées de cette prolifération : les caves. « La capitale en compte 2000, 800 sont inondées alors que plus de 300 sont inaccessibles », relève-t-il. Seulement, il y a des gîtes qui ne sont pas localisés. « L'identification de ces lieux pose problème. Il s'agit de caves fermées dont les propriétaires sont des privés ou encore des magasins connaissant des problèmes d'héritage », affirme M. Makhoukh, en relevant qu'au centre-ville, des centaines de caves sont squattées par des familles et « nos équipes ne peuvent y accéder ». Quelque 6 équipes de l'établissement s'occupent de la démoustication par fumigation, la nuit, alors que 13 autres se chargent le jour de la dératisation et de la lutte anti-larvaire. M. Makhoukh relèvera qu'elles intensifient leur passage dans les communes à forte concentration. « Elles passent trois fois par semaine dans les 21 communes urbaines, mais elles s'y prennent autrement dans les grands ensembles d'habitation. Elles interviennent 5 à 6 fois surtout ceux situés à Kouba, mais également à Bir Mourad Raïs, Dely Brahim et Beni Messous », insiste-t-il en affirmant que ses employés traitent les caves deux fois par mois. Travail satisfaisant ? Rien n'est moins sûr. Bémol pourtant de l'ingénieur sanitaire. « Sans le travail que nous faisons et celui de l'Edenal dans les communes de la périphérie de la capitale, il y aurait un “envahissement” de ces petites bestioles », soutient le directeur. En plus du traitement des égouts, des agents de l'Hurbal s'« occupent » des oueds en stagnation, « guère nombreux dans ce cas-là », prenant leur source à Bouzaréah, comme celui de Beni Messous, ou encore ceux situés à Bir Mourad Raïs. Le travail d'Hurbal se fait toujours en collaboration avec des bureaux d'hygiène communaux qui informent les agents de l'entreprise des endroits où se « concentrent » les moustiques. Mais ses bureaux fonctionnent-ils bien ? Rien n'est moins sûr là aussi. Les piqûres, on en souffre toujours. Le directeur rassure en disant que 4 équipes spécialisées luttent avec de gros pulvérisateurs pendant toute l'année.