En dépit de tous les dispositifs sécuritaires imaginés par les autorités algériennes sur la bande frontalière ouest, les trafics en tout genre, dans cette région, redoublent d'intensité. Tlemcen. De notre bureau Les contrebandiers de tous bords ont-ils une logique dans leurs transactions illégales ? Une question qui s'apparente à une lapalissade, en ce sens que les trafiquants n'ont cure du produit qu'ils importent ou exportent du moment qu'il génère de l'argent. Si les spiritueux et les stupéfiants demeurent en tête du classement avec plus de 4 quintaux de résine de cannabis et des quantités incalculables de boissons alcoolisées saisis en juin par les éléments de la Gendarmerie nationale, les agrumes, les vêtements et autres marchandises comme les médicaments dont on ignore souvent la composition font recette aussi. Cependant, le plus original – les contrebandiers sont connus pour leur sens de la créativité – c'est le nouveau créneau porté à la liste des importations : le trafic d'oiseaux, particulièrement les chardonnerets. En début d'été, pas moins de 600 oiseaux ont été saisis par les services de sécurité. Le même nombre a été découvert à bord d'un véhicule immatriculé dans le centre du pays, il y a quelques mois, au niveau du carrefour 35 Maghnia-Oran. Le mis en cause avait avoué avoir acheté ces oiseaux de Maghnia pour les revendre à Alger entre 600 DA et 1 000 DA l'unité. De là à dire que les Algériens n'aiment pas les animaux… Précisons que tous ces produits sont convoyés du territoire chérifien… à dos d'âne. Encore une histoire d'animaux !