Des déserteurs ont attaqué dimanche à l'aube des centres de la sécurité de la région de Damas, tandis que l'armée poursuivait ses offensives contre les villes rebelles notamment Homs à nouveau violemment bombardée, ont rapporté des militants et une ONG. Les violences ne connaissaient aucun répit au moment où l'émissaire internationale Kofi Annan devait évaluer à Moscou jusqu'où les dirigeants russes sont prêts à aller pour faire pression sur le régime syrien, leur allié, resté sourd aux appels à cesser la répression sanglante de la révolte. Dans la région de Damas, "un groupe de déserteurs armés a attaqué des centres de la sécurité militaire et de la sûreté d'Etat à Nabak, tirant des roquettes RPG", a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). A Homs (centre), les comités locaux de coordination (LCC) qui animent la contestation sur le terrain, ont fait état de nouveaux bombardements violents sur plusieurs quartiers notamment Khaldiyé, Bab Houd et Hamidiyé. A la frontière avec la Turquie, la localité d'Aazaz dans la province d'Alep (nord), continuait d'être pilonnée et survolée par des hélicoptères militaires, selon les LCC. Les déserteurs de l'Armée syrienne libre (ASL) bloquent une autoroute afin d'empêcher l'armée d'acheminer des renforts. Dans la province de Deraa (sud), des chars sont entrés dans la localité de Nawa, ont affirmé les LCC, ajoutant que des tirs nourris des forces de sécurité retentissaient. Noureddine al-Abdo, militant dans la province d'Idleb (nord-ouest), a de son côté fait état de manifestations nocturnes, notamment en soutien à la ville de Saraqeb où des civils et des soldats ont péri la veille dans les bombardements et les combats entre militaires dissident et forces régulières. Par ailleurs, l'agence officielle Sana a rapporté qu'une "bande terroriste armée" avait attaqué samedi à la bombe un gazoduc dans la région de Bir al-Jouf (est). Samedi, 46 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans les violences.