Les violences en Syrie ont fait au moins 12 morts samedi -- huit civils, un policier dissident et trois membres de la sécurité --, à quelques jours de la date butoir fixée par l'ONU pour l'arrêt des combats, ont rapporté des militants. Au moins cinq civils ont été tués dans des opérations de l'armée régulière à al-Latamna, dans la province de Hama (centre), après de violents affrontements dans la nuit entre soldats et combattants de l'Armée syrienne libre (ASL), a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. Les forces régulières ont également pris d'assaut le quartier al-Qoussour à Hama, incendiant une maison appartenant à un militant, a expliqué un militant sur place Abou Ghazi al-Hamoui. Dans la province de Homs (centre), trois civils, dont une femme et son enfant, ont péri dans les bombardements à Qousseir, et un policier dissident a été tué lors de combats, selon l'OSDH. Plus au nord, "un officier et deux agents de la sécurité ont été tués samedi tôt à Hreitane", dans la province d'Alep, théâtre de combats violents depuis plusieurs jours, selon la même source. Dans cette même province, des déserteurs ont lancé à l'aube une attaque contre l'aéroport militaire Ming, et d'autres ont attaqué le siège des renseignements militaires dans la ville même d'Alep, selon la même source. Dans la province de Damas, des combats ont eu lieu dans la nuit à Irbine, après des manifestations de soutien aux villes visées par l'armée, selon le militant Mohammad al-Chami. Les comités locaux de coordination (LCC), qui animent la contestation sur le terrain, ont publié samedi des vidéos montrant des chars et des véhicules blindés de l'armée se déployant à Douma, une ville rebelle située à une quinzaine de kilomètres de Damas. Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté jeudi à l'unanimité une déclaration demandant à Damas de respecter la limite du 10 avril pour cesser ses principales opérations militaires et à l'opposition syrienne de faire de même au plus tard 48 heures plus tard. Mais les violences ne cessent pas: selon l'OSDH, elles ont fait 77 morts jeudi et 35 vendredi, en grande majorité des civils.