L'opposition bahreïnie a annoncé le début à partir de dimanche d'une semaine de manifestations contre le pouvoir, devant culminer avec la tenue contestée du Grand Prix de Bahreïn de Formule 1 le 22 avril. La Fédération internationale de l'automobile (FIA) a annoncé vendredi que le Grand Prix de Bahreïn de Formule 1 aurait lieu à la date prévue, mettant fin à des semaines de controverse. Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, la principale formation de l'opposition chiite, al-Wefaq, a annoncé une "semaine de confrontation et de défi" démarrant par une manifestation dimanche après-midi à Bilad al-Qadim, un village chiite à l'est de Manama proche de l'ambassade des Etats-Unis. Des manifestations quotidiennes sont prévues par la suite dans les localités chiites entourant Manama, dont une mardi près de l'aéroport international de Bahreïn, selon le Wefaq, principal animateur de la contestation chiite qui réclame des réformes au régime sunnite. Aucune manifestation n'est néanmoins prévue par la coalition des formations de l'opposition à proximité du circuit de Sakhir, où les essais doivent avoir lieu les 20 et 21 avril et la course le 22. Mais des jeunes du collectif de la "Révolution du 14-Février", moteur de la contestation en 2011, ont appelé sur les réseaux sociaux à "trois jours de colère" du 20 au 22 avril, pour entraver la tenue de la course. Reporters Sans Frontières a lancé une campagne et une pétition baptisées "l'important c'est de ne pas participer", en faveur du boycott du GP, alors que Human Rights Watch a critiqué la décision de la FIA de maintenir la course dans ce royaume secoué depuis février 2011 par des troubles. La dernière édition du Grand Prix de Bahreïn avait été annulée en 2011. La répression (février-mars 2011) du mouvement de contestation avait fait 35 morts, selon une commission d'enquête indépendante qui avait dénoncé "un recours excessif à la force".