Un jeune manifestant a été tué par balle tôt samedi au sud de Manama, la capitale de Bahreïn, a affirmé dans un communiqué le principal groupe de l'opposition chiite, le Wefaq. Ahmad Ismaïl Hassan, 22 ans, a été touché au ventre et les efforts des médecins pour sauver sa vie ont été vains, a ajouté le Wefaq en attribuant le tir mortel à des «miliciens du régime ». L'incident s'est produit à Salmabad, à la sortie sud de Manama, lorsque des hommes en civil ont ouvert le feu sur des manifestants demandant «la démocratie et la fin de la dictature », toujours selon le Wefaq. Le même mouvement avait fait état le 24 mars de la mort de deux personnes en 48 heures après voir inhalé du gaz lacrymogène utilisé par les forces de l'ordre pour disperser des manifestations. Jeudi, des centaines de Bahreïnis ont observé un sit-in jeudi devant les bureaux des Nations unies à Manama pour réclamer une action par rapport à l'usage «excessif » de la force par la police. Le 20 mars, le Haut commissariat aux droits de l'homme de l'ONU avait stigmatisé le Bahreïn pour son «usage disproportionné » de la force, estimant que l'utilisation de gaz lacrymogène par les forces de sécurité avait entraîné le décès de plus de trente personnes au cours de l'année passée. La contestation est animée principalement par les chiites, majoritaires dans ce royaume du Golfe, gouverné par une dynastie sunnite.