Au moins cinq enfants ont péri lundi en Syrie notamment dans des raids de l'armée de l'air sur des immeubles résidentiels à Alep, à quelques heures d'une intervention du médiateur Lakhdar Brahimi devant le Conseil de sécurité de l'ONU. L'aviation du régime de Bachar al-Assad a frappé en plein coeur la grande métropole du Nord, tuant au moins cinq personnes dont trois enfants d'une même famille et aplatissant des bâtiments, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Cette deuxième ville du pays est depuis plus de deux mois le théâtre d'une bataille acharnée entre soldats et rebelles, les troupes du régime de Bachar al-Assad étant toutefois dotées d'une supériorité aérienne face à des insurgés faiblement équipés. Ce nouvel épisode sanglant intervient à quelques heures d'une intervention de M. Brahimi devant le Conseil de sécurité pour l'informer de ses entretiens le 15 septembre avec M. Assad, lors de sa première mission à Damas depuis sa prise de fonction le 1er du mois. L'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe a affirmé à maintes reprises que sa mission était "très difficile" et qu'il n'avait pas de plan précis en vue d'une issue à la guerre qui a fait plus de 29.000 morts depuis 18 mois selon un bilan de l'OSDH. Le patron de l'ONU Ban Ki-moon a espéré que M. Brahimi aurait bientôt "une stratégie" de sortie de crise à proposer, mais des diplomates assurent que le médiateur chevronné est toujours "en stand-by", pour le cas improbable où les deux camps décideraient de négocier. "Pour l'instant, le sort de la Syrie ne se décide pas à New York mais sur place, par les armes", a indiqué un diplomate occidental.