Le Hezbollah a condamné vendredi l'attentat à Beyrouth qui a coûté la vie au chef des renseignements de la police libanaise, le qualifiant de tentative de déstabilisation, selon la télévision du parti. Cette puissante formation chiite armée, alliée du régime du président syrien Bachar al-Assad, a dénoncé l'assassinat du général Wissam al-Hassan comme une "tentative de porter atteinte à la stabilité et à l'unité nationale". L'opposition libanaise, camp rival du Hezbollah, a accusé le président syrien d'être derrière l'attentat, mené à l'aide d'une voiture piégée, qui a fait au total huit morts et 86 blessés. Le régime syrien avait déjà été pointé du doigt dans une série d'attentats et d'assassinats qui avaient visé entre 2005 et 2008 des personnalités politiques en majorité hostiles à Damas, notamment l'ex-Premier ministre Rafic Hariri. Les renseignements des FSI avaient joué un rôle majeur dans la recherche des responsables de ces attentats. Ils ont aussi été au premier plan dans l'arrestation le 9 août 2012 de l'ex-ministre libanais Michel Samaha, un partisan du régime syrien, dans le cadre d'une affaire d'explosifs saisis qui devaient être notamment placés dans le nord du Liban. La Syrie, secouée depuis 19 mois par des violences meurtrières, a réagi en condamnant un attentat "lâche" et "terroriste".