Réélu pour un 3e quinquennat à la tête de l'Etat et déjà félicité par l'essentiel de la classe politique et syndicale nationale, Abdelaziz Bouteflika a salué vendredi dans une déclaration la "maturité politique" des électeurs algériens qui avaient voté en masse la veille. "La maturité politique qui a prévalu lors de cette élection présidentielle est un signe prometteur qui nous préserve en nous armant d'une démocratie émanant de nos valeurs et de notre amour de la patrie", a souligné M. Bouteflika dans une déclaration rendue publique peu après l'annonce des résultats préliminaires de l'élection présidentielle du 9 avril. Il a affirmé en réaction à sa réélection à une large majorité des suffrages (90,24%), qu'il était "personnellement convaincu que les Algériens sont pourvus d'un grand sens de la responsabilité et d'un esprit de maturité leur permettant de faire face à tous les défis en faisant toujours prévaloir l'intérêt national". La victoire de M. Bouteflika a été en outre obtenue avec un taux de participation confortable de 74,54 %, soit près des deux-tiers de l'électorat national. A ce propos, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, a estimé que le fort taux de participation enregistré était la conséquence d'une "parfaite organisation", d'un "travail de sensibilisation mené en profondeur" et d'une "prise de conscience accrue des citoyens ur les enjeux de ce scrutin". Il a également estimé que "le peuple algérien a su dépasser toutes les contingences pour exercer son droit et faire son devoir pour élire celui ou celle qu'il juge digne de le représenter au mieux et de le guider et de défendre ses intérêts". M. Zerhouni voit en ce scrutin présidentiel, "la victoire de la volonté, mais aussi celle du cadre législatif et réglementaire du système électoral algérien, et celle du dispositif de garantie de transparence des opérations électorales". En réaction à cette réélection, l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), qui a félicité M. Bouteflika pour la "confiance que vient de lui renouveler le peuple algérien, lui a assuré de se tenir "à ses côtés pour la consolidation de la paix, et le renforcement du développement du bien-être social des travailleurs et de leur famille". La centrale syndicale, qui avait apporté son soutien "total à l'oeuvre de redressement" du candidat Bouteflika, affirme cette fois qu'elle s'engage à apporter sa contribution pour "l'aider et le soutenir dans cette oeuvre noble et exaltante d'une Algérie forte et sereine et qui mérite sa place dans la sphère des pays émergents". Pour sa part, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) se dit convaincu de la capacité du peuple algérien à "surmonter les difficultés et les crises", tout en le félicitant d'avoir opté pour "la stabilité, le progrès et la réconciliation nationale". Ce parti a estimé que la victoire de M. Bouteflika était celle des partis de l'Alliance présidentielle, de "toute personne ayant choisi d'emprunter la voie de la continuité" et de "tous ceux qui ont si bien défendu le choix de la démocratie, du progrès et de la réconciliation nationale". Le Rassemblement national démocratique (RND) s'est félicité, quant à lui, du renouvellement de la confiance par le peuple algérien à Abdelaziz Bouteflika pour "poursuivre son projet ambitieux de réconciliation, de réformes et de développement". Le parti a salué "l'esprit de compétitivité" dont ont fait preuve les candidats pendant la campagne et qui démontre, ajoute le communiqué, que l'Algérie "est entrée de plain-pied dans l'ère du dialogue et du débat libre et démocratique". De son côté, le candidat indépendant, Mohamed Saïd, qui a félicité M. Bouteflika pour sa réélection, lui a souhaité "plein succès" dans l'exercice de ses fonctions. Il a estimé en outre que "le taux de succès élevé obtenu (confirmait) l'ampleur des attentes populaires notamment en matière de correction des déséquilibres sociaux (...) et du parachèvement du processus de réconciliation nationale". De l'étranger, le président français Nicolas Sarkozy, a adressé ses "chaleureuses et amicales félicitations" à M. Bouteflika tout en affirmant qu' il restait "attaché à la construction d'un partenariat d'exception entre la France et l'Algérie". Le chef de l'Etat français a également formulé le souhait que les deux pays, "riches de leurs peuples et de la proximité qui les unit", réussissent à "construire un lien exemplaire aux yeux du monde.