Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH) a décidé de mettre en oeuvre les mesures sanitaires prévues au titre de la phase 5, conformément aux dispositions du plan national de préparation à une pandémie de grippe humaine d'origine porcine, indique jeudi un communiqué du ministère. Le ministère a décidé de "mettre en oeuvre les mesures sanitaires prévues au titre de la phase 5 qui correspond, selon la terminologie de l'Organisation mondiale de santé (OMS), à une transmission interhumaine du virus dans un grand groupe de cas, à une propagation élargie d'un virus qui s'adapterait de mieux en mieux à l'homme et à un risque pandémique important", précise la même source. "Les mesures sanitaires décidées sont celles qui correspondent à notre situation sanitaire nationale actuelle caractérisée par l'absence de cas en Algérie", a-t-on ajouté. L'objectif de ces mesures sanitaires, selon le ministère, est de "limiter les risques d'importation du nouveau virus en Algérie" et de "détecter le plus précocement possible l'arrivée sur le territoire des premiers cas d'infection humaine pour mettre en place les premières mesures et stopper ou ralentir la transmission locale". A cet effet, a-t-il expliqué, les mesures "nécessaires" ont déjà été mises en oeuvre, ajoutant que les nouvelles mesures sanitaires, décidées en appui aux recommandations du comité d'experts, installé par le MSPRH, viennent s'ajouter aux mesures déjà en place, dont la mise en oeuvre "se fait à tous les échelons sous la coordination du comité intersectoriel. Ces nouvelles mesures consistent en le renforcement des mesures de surveillance avec déclenchement, si nécessaire, d'enquêtes épidémiologiques par les services concernés du ministère, "afin d'identifier la chaîne de transmission et de prendre les mesures de contrôle les plus adaptées : mesures de prophylaxie et d'isolement". Le ministère de la Santé a également prévu, dans le cadre de ces mesures, la prise en charge médicale de chaque cas, au niveau de la structure de santé de référence de proximité, sur la base de la pratique systématique des prélèvements virologiques nécessaires et suivi par l'équipe médicale d'intervention préalablement identifiée et dotée de tous les moyens de protection nécessaires. En cas d'hospitalisation, le recours à un transport sécurisé par ambulance équipée est "nécessaire au niveau de la structure de santé de référence", ainsi que "la mise en oeuvre précoce du traitement antiviral et des soins nécessaires selon les protocoles arrêtés", a préconisé le ministère. "A cet égard, tous les services de contrôle sanitaire aux frontières (ports, aéroports et voies terrestres) sont en alerte pour identifier tout cas suspect et des prospectus d'information sont distribués aux passagers arrivant en Algérie ou quittant le territoire national", a-t-on ajouté. Par ailleurs, la même source a indiqué que des quantités "supplémentaires" du traitement antiviral et des masques de protection "ont été commandées à des producteurs locaux". "Des mesures, déjà mises en vigueur depuis le 25 avril 2009, ont permis la mise en oeuvre immédiate du dispositif phase 5, dont la mise à niveau des connaissances concernant ce nouveau virus, le renforcement de la disponibilité du traitement antiviral et des équipements de protection, ainsi que la mobilisation de tous les intervenants concernés", a rappelé le ministère. Le ministère a insisté, en outre, sur le "nécessaire respect" des règles d'hygiène, notamment le lavage régulier des mains avec du savon de préférence liquide ou une solution antiseptique, et pour les voyageurs obligés de se rendre dans une région touchée par ce virus de "se conformer aux recommandations sanitaires émises par le pays d'accueil". L'OMS avait relevé mercredi soir le niveau d'alerte pandémique mondiale de 4 à la phase 5, sur une échelle de 6, rappelle-t-on.