Selon le directeur du quotidien Ennahar, M. Anis Rahmani, l'affaire des otages européens et canadiens au Niger et au Mali, ensuite la libération d'un groupe il y a une semaine, ne serait qu'une simple couverture du financement étranger de l'organisation 'El Qaïda au Maghreb Islamique'. Ce dernier déclare que l'Angleterre est « le seul pays à refuser de financer le terrorisme, même si un de ses ressortissants est pris en otage au nord du Mali », et d'ajouter que la demande de l'organisation de la libération de l'ex chef spirituel du GIA, Abou Qatada n'était qu'une couverture pour justifier la liquidation du ressortissant britannique, car, estime-t-il, Londres a appris, grâce à son expérience avec le mouvement séparatiste (IRA) à ne pas se plier aux exigences des demandeurs de rançons. Le confrère Anis Rahmani, dans un long entretient avec Radio Canada Internationale (RCI), diffusé hier, sur l'affaire de prise d'otage des diplomates canadiens, a considéré que l'intérêt porté par quotidien Ennahar à cette affaire relève de la conviction selon laquelle l'affaire est reliée au financement international de l'organisation terroriste en Algérie. Il ajoute que « Nous sommes concerné par ce qui se déroule dans la région du Sahel africain car ces sommes d'argent payées par les pays européens et le Canada se transforment en bombes et explosifs utilisés contre le peuple algérien. L'entretient du confrère Rahmani avec l'animatrice de RCI a soulevé aussi la question des négociations en cours avec l'organisation terroriste et l'implication du gouvernement canadien dans le financement de l'organisation ‘El Qaïda au Maghreb Islamique', notamment après la visite du directeur des renseignement canadien à Bamako et sa rencontre avec Seif El Islam Kaddafi. Selon Anis Rahmani, le seul gouvernement qui a refusé de financer l'organisation terroriste algérienne est le gouvernement britannique. Et d'ajouter que « d'habitude, l'organisation terroriste reçoit des sommes colossales d'argent sur chaque touriste pris en otage. Alors que dire des hauts fonctionnaires dont l'envoyé spécial du Secrétaire Général des Nations Unies ? ». Devant l'insistance de l'animatrice radio canadienne pour plus de détails, le confrère Anis Rahmani lui renouvelé qu'à l'exception de Londres, tous les pays européens et le Canada ont déboursés des sommes d'argent à l'organisation terroriste afin de libérer leurs ressortissants. Et d'ajouter que ces sommes d'argent ont été partagées par les intermédiaires avec l'organisation terroriste, du coup « tous le monde est bénéficiaire de ce jeu y compris les gouvernements des pays du Sahel comme la république du Mali et les tribus touaregs qui s'accordent sur le principe du partage des rançons. Selon lui, les négociations ont eues lieu sur deux aspects, le premier était relatif à l'échange des terroristes arrêtés au Mali depuis février 2008, parmi eux l'algérien Oussama Merdaçi, contre les ressortissants qui ont été libérés. Le gouvernement malien s'est chargé de l'exécution de ce volet des négociations. Le Burkina Faso, quant à lui, s'est chargé du deuxième volet qui est le paiement de la rançon, effectué directement par l'homme d'affaire mauritanien résident dans ce pays, Abdallah Chaféi avec les touaregs arabes, afin d'assurer l'acheminement de l'argent de la rançon, payée par l'institution libyenne, dirigée par Seif El Islam Kaddafi, dont le but de réaliser des gains diplomatique à l'étranger.