Le Premier ministre britannique David Cameron va discuter lors de sa visite à Alger mercredi et jeudi de la façon d'établir "un partenariat" avec l'Algérie pour lutter contre "la menace terroriste", a annoncé sa porte-parole à Londres. Lors de ses entretiens avec son homologue algérien Abdelmalek Sellal et avec le président algérien Abdelaziz Bouteflika, M. Cameron "évoquera la manière de renforcer les relations bilatérales", a indiqué aux médias la porte-parole du Premier ministre britannique. "Les discussions devraient se concentrer sur le renforcement de la coopération en matière de sécurité et voir comment nous pouvons travailler à un partenariat avec les Algériens afin d'apporter une réponse ferme, patiente et intelligente pour faire face à la menace terroriste", a-t-elle ajouté. La visite de M. Cameron en Algérie est la première d'un Premier ministre britannique depuis l'indépendance de ce pays en 1962. Elle intervient moins de deux semaines après la prise d'otages sur le site gazier d'In Amenas, dans le Sahara algérien, et l'assaut de l'armée algérienne qui se sont soldés par la mort de 37 étrangers, d'un Algérien et de 29 ravisseurs. Selon le dernier bilan de Londres, quatre Britanniques ont été tués et deux autres sont présumés morts dans cette prise d'otages organisée par un groupe islamiste. "Nous avons clairement dit au moment des faits que nous avions été déçus de ne pas avoir été prévenus" de l'opération algérienne menée pour libérer les otages, a également dit la porte-parole de M. Cameron. "Mais le Premier ministre se réjouit de ce voyage lors duquel il souhaite voir comment renforcer les liens avec l'Algérie", a-t-elle ajouté. Cette visite fait "partie des efforts en vue d'apporter une réponse coordonnée à la menace grandissante que représente Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)", a-t-elle encore fait valoir. "Nous voulons être côte à côte avec les pays de la région afin de travailler ensemble pour vaincre la menace", a-t-elle dit. Cette visite intervient alors que le Royaume-Uni a proposé mardi d'accroître son aide à la France au Mali, pays frontalier de l'Algérie où Paris intervient militairement pour déloger les islamistes. Londres s'est dit prêt à envoyer jusqu'à 240 formateurs militaires dans la région, en plus des 90 hommes déjà déployés dans le cadre du soutien logistique à la France.