Le siège des services du renseignement militaire à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a été visé mercredi matin par un attentat suicide, qui a fait un nombre indéterminé de morts et de blessés, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Une puissante explosion a secoué ce matin la ville de Palmyre, et selon les premières informations, il s'agit d'un attentat suicide qui a visé le bâtiment abritant les renseignements militaires et la Sécurité de l'Etat", affirme l'ONG qui dispose d'un large réseau de militants, de médecins et d'avocats à travers le pays. L'OSDH n'était pas en mesure de donner un bilan dans l'immédiat, mais a précisé qu'après l'explosion, des rebelles ont attaqué le bâtiment, provoquant un déploiement de l'armée et des services de sécurité dans la ville célèbre pour ses ruines romaines inscrites au patrimoine de l'Unesco. Des combats ont par la suite éclaté entre des groupes rebelles et l'armée régulière dans un secteur de Palmyre, située dans la province de Homs. Les attentats suicide se sont multipliés en Syrie à mesure que la révolte entamée mi-mars 2011 se militarisait, pour la plupart revendiqués par des groupes rebelles jihadistes. Le plus en vue est le Front Al-Nosra, considéré par Washington comme "organisation terroriste" et dont l'influence est croissante sur le terrain.