Abou Alkama le mauritanien : « Bilal El Djazaïri m'a entraîné pour exécuter des opérations terroristes au nord de l'Algérie. « Monsieur le juge, m'auriez vous considéré comme un terroriste si j'avais combattu la France en Algérie ? » C'est en ces termes qu'Abou Alkama a achevé son procès, par laquelle il insinuait qu'il voulait partir en Irak combattre les américains. Abou Alkama le mauritanien, de son vrai nom Mokhtar Mohamed Ben Mohamed, âgé de 23 ans et originaire de Nouakchott, capitale de la Mauritanie. La cours criminelle a eue à traiter, hier, l'affaire du terroriste ‘Abou Alkama El Mouritani', alias Mokhtar Mohamed Ben Mohamed, 23 ans, originaire de la ville de Kifa, dans la capitale mauritanienne Nouakchott, qui a été arrêté par les forces de l'armée nationale algérienne au mois de janvier 2008 dans le camp de Zarkaoui, relevant des groupe terroristes armés sous le commandement du terroriste ‘Djouadi Yahia,' alias ‘Abou Ammar,' émir de ‘Katibat El Fatihine', qui active sur les frontières algéro-maliennes. Le groupe dans lequel se trouvait l'accusé a été arrêté à In Amenas dans la wilaya de Illizi qui attendait une caravane en provenance du Mali, par le groupe terroriste dirigé par ‘Mouaouia', émir de la cellule de communication au sein de laquelle Abou Alkama avait eu un entraînement militaire par Bilal El Djazaïri pendant 25 jours. L'accusé a déclaré hier devant le tribunal qu'il a été entraîné ainsi que 5 autres personnes de différentes nationalités, parmi eux, un algérien, un marocain et un tunisien. Il a reconnu aussi qu'il a été entraîné pour l'utilisation des armes et préparé pour commettre des opérations terroristes contre les autorités algériennes. Et d'ajouter qu'il se dirigeait vers le nord de l'Algérie afin de commettre des opérations planifiées avec les groupes terroristes contre les autorités militaires et politiques. Selon l'accusé, ils seraient rentrés en Algérie à bord de trois véhicules tout terrain vers le campement de Zarkaoui ou ils devaient récupérer des armes qui étaient cachées dans le désert, utilisant le système GPS. Les services de sécurité ont réussi à mettre la main sur l'accusé suite à des informations émanant de l'aviation militaire qui a pu localiser le lieu où se trouvaient les véhicules. Abou Alkama a déclaré qu'il n'avait pas l'intention de rejoindre les groupes terroristes qui activent en Algérie, mais qu'il voulait transiter seulement pour aller en Irak et qu'il était convaincu par le Djihad en Irak et en Palestine. L'accusé avait rencontré ‘Abou Mouaouia El Djazaïri', émir de la cellule de communication au Mali qui l'avait rassurer de l'envoyer en Irak après les entraînements au Mali, précisant que leur passage en Algérie n'était que dans le but de rencontrer les deux groupes qui recevaient les entraînements en Tunisie et au Maroc et afin q'ils puissent voyager ensemble vers l'Irak. Ce dernier nie être rentrer en Algérie dans le but de commettre des opérations terroristes contre les autorités sécuritaires et politiques. Abou Alkama a déclaré avoir rencontré plusieurs terroristes de nationalité mauritanienne en Algérie et au Mali. Il est accusé d'appartenance à groupe terroriste armé activant à l'intérieur du pays, terrorisme et atteinte à la sécurité dans le but de nuire aux intérêts algériens. Le procureur général a requis la peine de 20 ans de prison à l'encontre de l'accusé, ce que la défense a considérée en non-conformité à la loi vu les dépassements enregistrés lors de l'interrogatoire en plus du fait que le procureur de la république n'a été informé que 05 mois après son arrestation. Par ailleurs, l'accusé a nié tout intention de commettre des opérations terroristes en Algérie, la défense demande sa libération, vu que ce dernier ne faisait que transiter par l'Algérie vers l'Irak et la Palestine. Après délibération, l'accusé a écopé de cinq années de prison ferme avant qu'on lui donne la parole. Abou Alkama dit alors au juge : « Monsieur le juge, m'auriez vous considéré comme un terroriste si je vous avait aidé à défendre l'Algérie contre la France ? »