Le Premier ministre australien Kevin Rudd a déclaré mardi que le président américain réfléchissait à "toute une palette d'options" contre la Syrie, en réponse à l'attaque présumée à l'arme chimique sur des civils près de Damas. Kevin Rudd, dont le pays prendra la présidence tournante du Conseil de sécurité de l'ONU le mois prochain, a indiqué qu'il avait discuté avec Barack Obama la veille afin de "tracer la route à suivre" après l'attaque présumée la semaine dernière, qui aurait fait des centaines de morts. "La communauté internationale se range à l'avis, de plus en plus, que des armes chimiques ont été utilisées et que le régime de (Bachar al-)Assad, en toute probabilité, était responsable", a déclaré le Premier ministre australien. "Ce serait un crime contre l'humanité et une violation de la loi internationale. Ca ne sera pas sans conséquence. Le président Obama envisage des options", a-t-il ajouté. Le chef du gouvernement s'attend à ce que les inspecteurs de l'ONU, qui se sont rendus sur le site de l'attaque présumée lundi, "conforteront les conclusions qui émanent de la communauté internationale". "Qui possède des armes chimiques en Syrie? Réponse: le régime. Qui possède le système capable de lancer des armes chimiques vers les cibles visées? Réponse: le régime", a encore dit Kevin Rudd, ajoutant que la communauté internationale "ne peut pas tourner la tête". Barack Obama "se concentre sur une toute une palette d'options qu'il est en train de discuter avec ses partenaires et alliés dans le monde", a déclaré Kevin Rudd. La Maison Blanche et le département d'Etat ont indiqué lundi que l'utilisation d'armes chimiques était à leur yeux établie, mais un petit doute plane encore sur leur provenance, alors que le régime de Damas et les rebelles se sont mutuellement accusés d'y avoir eu recours. "Des armes chimiques ont été utilisées en Syrie", a déclaré le secrétaire d'Etat John Kerry, pour la première fois aussi catégorique: "c'est indéniable". Ces armes auraient fait plus de 1.000 morts dans la Ghouta orientale le 21 août, selon l'opposition au président syrien Bachar al-Assad. Sans désigner de coupable, M. Kerry a assuré que "le président (Barack) Obama pense que ceux qui ont recours aux armes les plus atroces contre les populations les plus vulnérables de la planète doivent rendre des comptes".