Le nouveau président malien Ibrahim Boubacar Keïta a fêté jeudi devant une foule nombreuse à Bamako le début de son mandat, reconnaissant la dette "d'honneur et de sang" du Mali envers ses alliés français et africains qui ont chassé les groupes jihadistes du nord du pays. Elu en août dernier, M. Keïta avait prêté serment le 4 septembre après avoir été officiellement investi lors d'une cérémonie institutionnelle. Celle de jeudi, en présence de près de 30 chefs d'Etat et d'une foule nombreuse au Stade du 26 Mars, visait à donner un cachet "populaire" et festif au début de son quinquennat, a expliqué une source officielle malienne. Devant ses invités, M. Keïta a remercié les pays ayant participé à l'offensive lancée en janvier contre les groupes islamistes qui occupaient le nord du Mali. Le Mali est désormais lié à ces alliés par "un pacte d'honneur et un pacte de sang", a-t-il lancé, réitérant des engagements pris le 4 septembre. "J'ai le devoir de vous dire notre ambition résolue de reconstruction de l'Etat et de toutes les institutions", c'est "notre voeu le plus ardent" qui s'appuiera "sur les valeurs républicaines, singulièrement le respect de soi et d'autrui, l'égalité devant la loi, le mérite, la solidarité, une justice forte et impartiale. (...) La lutte contre la corruption est essentielle et elle sera implacable", a-t-il notamment dit. "Nous avons gagné cette guerre!", a déclaré pour sa part le président Hollande, qui était déjà venu au Mali en février. "Nous sommes à son aboutissement, car c'est une victoire, une grande victoire pour le Mali que nous fêtons aujourd'hui", a-t-il estimé, en assurant que Paris "restera aux côtés du Mali" tant qu'il sera menacé et l'accompagnera vers la réconciliation et le renouveau économique.