Le Front des Forces Socialistes (FFS) du vieil opposant Hocine Ait-Ahmed a décliné l'offre de participer au premier gouvernement en cours de formation depuis la réélection du président Abdelaziz Bouteflika pour un 4e mandat, a annoncé vendredi le parti dans un communiqué. La direction du parti "a décliné cette proposition au motif que la priorité du FFS est la reconstruction d'un consensus national et l'organisation d'une conférence nationale" sur cette question, explique le communiqué. Le FFS, plus vieux parti d'opposition en Algérie et qui compte 27 députés à l'Assemblée nationale, n'a pas présenté de candidat à la présidentielle du 17 avril et s'est abstenu de donner de consignes de vote. Son chef charismatique est en retrait de la vie politique depuis deux ans. "Le FFS n'envisage pas d'entrer dans un gouvernement avant l'aboutissement de ce projet (de conférence de consensus) qui vise à élaborer avec l'opposition politique, la société et le pouvoir un programme consensuel de sortie de crise", ajoute son texte précisant que le Premier ministre Abdelmalek Sellal lui a offert deux postes ministériels pour "appliquer le programme du président". M. Sellal, 65 ans, fidèle de M. Bouteflika a repris lundi dernier le poste de Premier ministre dont il avait démissionné en mars pour diriger la campagne électorale de M. Bouteflika en vue de l'élection présidentielle. Il n'a pas encore annoncé la formation d'une nouvelle équipe et le gouvernement profondément remanié en septembre 2013 est toujours en place.