Les massacres du 8 mai 1945 perpétrés par le colonisateur français constituent "des crimes contre l'humanité" étant basés sur "l'extermination raciale des arabes musulmans", a déclaré mardi à Alger Souilah Boudjemaa, chercheur en droit et en relations internationales. Intervenant à l'occasion de la commémoration du 69ème anniversaire des massacres du 8 mai 45 au quotidien El Moudjahid, Souilah Boudjemaa a souligné que les massacres perpétrées dans plusieurs villages durant le mois de mai 1945 "constituent des crimes contre l'humanité, le colonisateur français ayant tenté d'exterminer la race arabe musulmane", qualifiant ces massacres de "génocide". Le chercheur a tenu à évoquer les pratiques des forces coloniales contre "un peuple sans défense", rappelant que le colonisateur français a tenté "d'aliéner l'identité nationale, d'éliminer la langue arabe et de piller les richesses du peuple". L'ancien parlementaire a jugé impératif que la France "reconnaisse ses crimes" perpétrés contre les Algériens 132 ans durant. Cette revendication, estime Souilah Boudjemaa, est "essentielle" pour l'établissement de relations "exceptionnelles" entre l'Algérie et la France en tant que pays pleinement souverains et en tant que peuples à "identités différentes". La France doit remette les archives nationales à l'Algérie pour permettre aux historiens et chercheurs algériens de traiter et d'écrire l'histoire, a-t-il conclu. Aps