Un rassemblement de citoyens a eu lieu vendredi soir, à la place de l'olivier à Tizi-Ouzou ou il a été procédé à un "Iftar" collectif (rupture du jeune), suivi de l'accomplissement de la prière du Maghreb, a-t-on constaté. Cette action, qualifiée d'''initiative citoyenne'' par ses organisateurs, intervient en réaction à l'acte de rupture du jeûne, en plein jour de jeudi dernier sur la même place, par un groupe de citoyens pour revendiquer ‘‘le respect des libertés individuelles, du culte et de conscience''. Après une rupture symbolique du jeûne avec du petit lait servi dans des gobelets et des dattes ramenées par des citoyens de la ville des Genets, les participants à cette contre-manifestation, ont accompli ensuite la prière du Maghreb en présence d'hommes du culte locaux et du mouvement associatif. "Nous voulons, à travers cette action pacifique, dénoncer l'acte abjecte et provocateur (rupture du jeune en public), visant à déraciner le peuple algérien de ses valeurs et de son authenticité'', a déclaré à l'APS un participant. Pour sa part l'imam de la mosquée ‘‘El Atiq‘‘ de la ville de Tizi-Ouzou, Laomouri Nouredine, a considéré l'acte des non jeûneurs de jeudi dernier et celui du ramadhan de l'année dernière commis au même endroit comme étant ''un complot extérieur que nous devons déjouer tout en restant sereins et unis''. Un jeune intervenant a rappelé, quant à lui, que "la Kabylie, indissociable de l'Algérie, est et demeure toujours attachée à l'Islam , car l'acte du jeudi de la honte est isolé et ne représente que ses pitoyables auteurs , que Dieu leur pardonne et les ramène dans le droit chemin, car nous savons qu'ils sont victimes de manipulateurs basés outre-mer qui visent à singulariser la Kabylie pour faire passer des messages politiques , à un moment ou l'Algérie s'attelle à réviser sa constitution''. Qualifiant le rassemblement de non jeuneurs de ‘‘ non-événement'', Djamel, commerçant de son état, a estimé qu'il ‘‘ faut savoir garder raison :il ne s'agit pas de savoir qui jeune et qui ne jeune pas. L'acte d'abstinence étant personnel et destiné à Dieu, il faut éviter de manger en public, car même des étrangers par respect pour nous et notre foi, respectent cette règle. Le rassemblement s'est déroulé sans incidents et les participants se sont dispersés dans le calme. APS