Une opération humanitaire d'échange de prisonniers entre le gouvernement malien et les mouvements politico-militaires du Nord-Mali a été réalisée sous l'égide de l'Algérie, a annoncé mardi à Alger le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. "Une opération humanitaire d'échange de prisonniers entre le gouvernement malien et les mouvements politico-militaires du Nord-Mali a été réalisée sous l'égide de l'Algérie", a indiqué, dans une déclaration à l'APS, M. Lamamra, en marge des travaux de la 5e session du Comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le Nord-Mali. Cette opération qui a fait l'objet "d'intenses" consultations entre l'Algérie et les différentes parties maliennes, est intervenue à la veille du lancement de la phase initiale du dialogue intermlaien inclusif, a ajouté M. Lamamra. "Nous nous réjouissons que cette opération soit intervenue au cours du mois sacré du Ramadhan et à la veille de l'ouverture des négociations sur l'avenir du Mali", a-t-il indiqué. Le chef de la diplomatie algérienne a salué le professionnalisme de tous les cadres algériens qui ont participé à la conception et la conduite de cette opération, en particulier ceux appartenant à l'Armée nationale populaire (ANP) et des services de sécurité. Les travaux de la 5e session du Comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le Nord-Mali se déroulent à Alger sous la présidence du ministre des Affaires étrangères algérien, Ramtane Lamamra, et du ministre malien des Affaires étrangères, de l'Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop. Etaient présents également côté malien, le ministre malien de l'Intérieur et de la sécurité, Sada Samaké, de la Décentralisation et de ville, Ousmane Sy, de la Réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed, et celui du Travail, des Affaires sociales et humanitaires, Amadou Konaté. M. Lamamra avait indiqué que la phase initiale du dialogue inter-malien allait débuter le 16 juillet à Alger, en présence du gouvernement malien et des mouvements armés du nord Mali. Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) avaient, de leur côté, signé la "Déclaration d'Alger" à travers laquelle ils ont affirmé leur volonté d'œuvrer à la "consolidation de la dynamique d'apaisement en cours et de s'engager dans le dialogue inter-malien inclusif".