Ils ont dépassé l'âge de la retraite et ils sont toujours ministres. Leurs biens se sont multipliés, autant que les rides sur leurs visages. Les signes de la vieillesse sont visibles mais ils continuent toujours à être ministres. Certains sont devenus ministres avant même la venue du Président, d'autres ont été choisis par lui pour prendre part aux destinées de la nation. Mais le point commun entre celui-ci et celui là est le changement intervenu dans la vie de chacun d'entre eux. Un changement radical sur le plan social et même physique qui donne à nos ministres le statut de personnalité officielle avec tous les avantages qui s'en suivent. Dix ans après, qu'a donc vraiment changé ? De fellah à ministre Ghoulamallah, ministre des affaires religieuses depuis 13 ans...n'a jamais effectué le pèlerinage ni la Omra. Bouabdallah Ghoulamallah, centenaire dans vingt cinq années, deviendra le doyen des ministres dans le monde à préserver son portefeuille. La pratique du métier d'agriculteur dans une wilaya de l'ouest (Tiaret) ne l'a pas empêché de se porter candidat aux législatives et remporter une place au parlement pour ensuite être appelé à occuper le poste de ministre des affaires religieuses alors qu'il était âgé de soixante-trois ans. A son entrée au ministère, il n'avait pas encore de cheveux blancs et physiquement se portait mieux qu'aujourd'hui où il préfère que tout le monde l'appelle « Djeddi » (grand père). A soixante-quinze ans, dont treize comme ministre, il espère garder son poste en gardant la ligne. Ghoulamallah fait de l'exercice physique ; une heure de marche chaque matin ou chaque soir, selon les conditions. Rien n'a changé dans la vie de notre ministre des affaires religieuses, excepté le changement de domicile (de Tiaret à Alger). De la profession (d'agriculteur à ministre) et bien entendu du salaire d'un agriculteur à celui d'un ministre. Il n'a même pas changé de femme puisque il est resté fidele à son épouse. Même sa voiture il ne l'a pas changé. Il possède toujours sa Nissan 4x4 qu'il a acheté en 1994 et vis dans la même maison à Cheraga. Etrange le cas de Si Bouabdallah, ministre à vie. Ces biens n'ont pas changés du tout. Ce qui a changé, par contre, dans sa vie privée c'est qu'il est devenu réellement grand père. La question qui nous vient à l'esprit c'est de savoir où va l'argent du ministre puisque ses biens sont restés les mêmes, la famille la même et le poste le même depuis treize années. En plus, malgré le poste qu'il occupe, le ministre n'a jamais effectué de pèlerinage ou de Omra, bien qu'il se soit rendu une dizaine de fois aux Terres Saintes de l'Islam. Mesahel a gagné 30 Kilos de plus en 10 ans Abdelkader Mesahel, ministre délégué chargé des affaires africaines et maghrébines a beaucoup changé depuis qu'il est devenu ministre. Ce dernier, dans une déclaration à Ennahar, a fait savoir qu'il avait beaucoup évolué professionnellement, notamment en ce qui concerne la gestion des dossiers lourds. Il reconnaît avoir « acquis une grande expérience grâce à ses déplacements avec le Président Bouteflika. Ses enfants ont grandis et lui, selon ses dires, se sent vieillir aux cheveux grisonnant lui qui, à ses début au poste de ministre avait des cheveux noir. Son teint basané a été rendu plus bronzé par les dossiers du continent africains. Mesahel commente tout en souriant « Je faisais 60 Kg lorsque j'étais aux Nations Unie, aujourd'hui je fais 90 Kg et malgré cela, je garde la forme ». La famille aussi a changée et ses enfants ont grandis. Le cadet, qui avait 20 ans lorsqu'il fut ministre, est maintenant marié et a obtenu son diplôme d'Ingénieur d'état. Le second qui avait 13 ans, prépare son Magistère en mathématiques. Et enfin le troisième qui était âgé de 10 ans, prépare aujourd'hui sa licence en mathématiques. Aucun de mes enfants n'a tenté de suivre des études qui le mènent à la diplomatie car ils ont vu les difficultés de ce métier. Medelci, sept fois grand père Mourad Medelci se sent éreinté par le poids des responsabilités qu'il assume dans son poste de ministre des affaires étrangères. Il accéda au palais pour une première fois en 1988, lorsqu'il était jeune avec une crinière blonde, des yeux bleus et des joues roses, pour revenir avec le retour de Bouteflika au palais d'El Mouradia. Dix années passées dans ce ministère ont changé la personnalité du ministre. Il devint grand père et le poids des années commence à se faire sentir. A 66 ans, notre ministre ne peut se priver de cette vie de palais pensant peut être qu'elle prolongera sa vie et lui permettra d'arracher le record Guinness, détenu jusque là par le ministre des affaires religieuses. Amar Tou garde la ligne et compte se remarier Sellal s'est rendu quatre fois en Terres Saintes et espère gagner le titre de « El Hadj Abdelmalek » A suivre