Le ministre Daho Ould Kablia reconnaît que les textes en vigueur sont «perfectibles». Une nouvelle qui soulagera, certainement, les familles des victimes de la tragédie nationale. Le décret régissant les indemnisations des victimes de la tragédie nationale sera révisé. C'est ce qu'a dévoilé, jeudi à Alger, le ministre délégué chargé des Collectivités locales, M.Daho Ould Kablia. Le ministre a reconnu que les textes en vigueur sont «perfectibles». Ce texte ne concerne pas toutes les victimes, mais il concernera les veuves et ayants droit des victimes dépassant l'âge de la retraite (60 ans) et non-salariés, qui n'ont plus droit à cette indemnisation au-delà de cette limite d'âge. M.Ould Kablia a annoncé que les textes actuels ne prennent pas en charge cette catégorie de victimes. «Dans ce cas-là, comme il n'y a pas de dispositions adéquates dans les textes de loi, il va falloir rectifier», a déclaré M.Ould Kablia, lors de la session plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales. Interpellé par les journalistes pour apporter plus d'éclaircissements sur cette question, le ministre a précisé que «des rectifications seront apportées à certains cas». Le problème des veuves des victimes dépassant l'âge de la retraite (60 ans) et non salariées «vient d'être posé. Il était connu au départ que les gens qui dépassaient l'âge de la retraite, qui n'étaient pas salariés», ne bénéficient pas de cette «prime», car «quand on est salarié, le relais sera pris par les caisses de retraites. Et comme, dans ce cas-là, il n'y a pas de contrepartie, c'est un texte qu'il faudra revoir. Je ne dirai pas que c'est une omission, mais c'est un point qu'il va falloir examiner. On avait cru que le décret couvrait tous les cas, mais il y a des cas qui sont apparus par la suite. Je pense que la rectification sera apportée», a t-il expliqué. Dans un autre registre, le ministre s'est expliqué sur le nouveau découpage administratif qui n'arrive toujours pas à voir le jour. Pour le ministre, le projet n'est «ni mort ni enterré». Il avance que le projet constitue un des objectifs de l'actuel mandat. «Le projet (découpage administratif) n'est ni mort ni enterré. Il relève de la réforme de l'Etat, un objectif à moyen terme de ce mandat qui permettra au moins de sortir avec un début de solution», a déclaré à la presse M.Ould Kablia en marge de la session plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales. Le ministre délégué a démenti, pour la première fois, les informations rapportées par la presse selon lesquelles le gouvernement avait arrêté la liste de 98 daïras qui seront promues en wilayas déléguées. «Il n'y a ni 98 ni 250 daïras», a t-il dit. Et de préciser: «Le président de la République n'a cité aucun nombre. Il s'est toujours confiné dans une réserve, parce qu'il savait que le problème est très sensible et s'il avait engagé un nom, il serait irréversible de la sa part.» Par la même occasion, le ministre a annoncé que le dossier est compliqué dans ses divers aspects. Le ministre a indiqué que transformer le visage de l'administration algérienne «n'est pas aussi aisé qu'on l'imagine». Pour M.Ould Kablia cela nécessitera «une étude extrêmement approfondie avec tous les effets et toutes les conséquences qui pourraient en être induites», a-t-il relevé, estimant «contre-productif» de créer une nouvelle wilaya sans les résultats escomptés. «C'est pour cela qu'il faut examiner tous les aspects financiers, structurels et humains, y compris les problèmes ethno-sociologiques», a-t-il poursuivi, illustrant son propos par la question des arouch (tribus) qui surgit dans de pareilles situations.