ALGER - La communauté internationale ne doit pas laisser Aminatou Haidar seule dans son combat a affirmé, samedi à Alger, le député maire de Gonfreville L'Orcher (France) et membre du Conseil européen, M. Jean Paul Le Coq. S'exprimant en marge de la conférence internationale des villes et municipalités jumelées et solidaires de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), M. Le Coq qui a souligné que la vie d'Aminatou Haidar, qui observe une grève de la faim depuis le 16 novembre dernier, est en danger, a affirmé que la communauté internationale et les militants des droits de l'homme, "ne devront pas laisser cette militante toute seule dans le combat qu'elle mène au nom de tout un peuple". "Il faut faire en sorte que des mairies en France et ailleurs mettent des affiches d'Aminatou Haidar de la même manière que font d'autres mairies qui affichent les photos du soldat israélien, Gilad Chalit, en captivité chez le mouvement palestinien Hamas", a-t-il ajouté. Pour cet élu issu du Parti communiste français (PCF), il existe une politique de "deux poids et deux mesures" quand il s'agit des droits de l'homme. "En France, le gouvernement évoque sa vision qu'il a appelée (real politik) faisant que les intérêts économiques priment sur les considérations liées aux droits de l'homme", a-t-il expliqué. "Nous suivons ce que dit le président Bouteflika, parce que l'Algérie intéresse l'Europe au regard de ses richesses, mais il faut bien que des pays comme l'Algérie mettent en avant des positions où les questions liées aux droits de l'homme et des peuples ne soient pas sacrifiées pour des considérations économiques", a-t-il poursuivi. Il a également souligné, dans ce cadre, que l'Union pour la Méditerranée (UPM) a besoin de l'ensemble des pays du Maghreb qui constituent un lien entre l'Europe et l'Afrique, ajoutant qu'"il est impératif que ces relations nouvelles se font sur des bases saines, en conformité avec la légalité internationale et dans le respect des droits de l'homme".