La gestion de la crise des otages européens ainsi que les négociations menées avec l'organisation salafiste au nord du Mali, se sont déroulées de la même façon que ceux concernant les ressortissants autrichiens et canadiens, kidnappés en 2007 et 2008. La France, l'Italie et l'Espagne suivent l'exemple du Canada et de l'Allemagne en se pliant aux exigences des groupes terroristes en payant des rançons pour la libération des otages dans la région. Les kidnappings de ressortissants européens, selon les observateurs, se sont déroulés à des moments précis où l'organisation terroriste se trouve en difficulté et essuie des échecs suite aux pressions des forces combinées de sécurité. Le début était au mois de mars 2003, quant les autorités algériennes avaient déclaré le combat aux résidus du terrorisme qui ont refusé la charte pour la paix et la concorde civile, et au moment où le terroriste Amari Saïfi, alias Abderrazak el-Para avait revendiqué le kidnapping de 32 touristes européens dans la région d'El Azzi au fin fond du Sahara algérien, parmi lesquels 16 allemands 10 autrichiens, 4 suisses, un suédois et un hollandais. Ces derniers avaient été détenus pendant des semaines avant d'être libérés contre d'importantes sommes d'argent. Lequel argent avait été utilisé par les terroristes pour acheter des armes de guerre et des munitions destinées aux activités terroristes, et qui ont été saisies par les forces de lutte anti-terroriste après l'arrestation d'El Para. Le groupe salafiste a repris la même méthode ces dernières années, en recourant au kidnapping de ressortissants européens, à l'instar des diplomates canadiens et des quatre touristes européens au Niger dans le but de financer l'organisation terroriste et en même temps demander la libération de ses éléments arrêtés dans un pays du Sahel en Afrique du nord. Au mois de février 2008, des ressortissants britanniques ont été kidnappés et l'un d'eux a été tué par les ravisseurs. Depuis, les pays européens se sont mis à exécuter les exigences des kidnappeurs pour libérer leurs ressortissants, en payant d'importantes rançons qu'ils justifient par des raisons humanitaires, chose que la France a faite récemment pour libérer l'otage Pierre Camatte, alors que l'Espagne se prépare à débourser la modique somme de 5 millions d'Euros pour la libération de ses ressortissants.