Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a réaffirmé lundi la position constante de l'Algérie concernant la résolution pacifique des conflits et des crises, insistant sur le principe du dialogue politique. S'exprimant sur les ondes de la chaîne trois de la Radio nationale, en faisant le point sur plusieurs questions d'actualité internationale et régionale, M. Messahel a abordé les dossiers du Sahara occidental, la situation en Libye, le conflit syrien, la situation au Sahel ainsi que la lutte contre le terrorisme. Pour ce qui est des derniers développements du conflit du Sahara occidental, il réitéré la position "constante" de l'Algérie qui est "celle de la communauté internationale depuis l'inscription de cette question sur la liste des Nations unies en 1963", et fait prévaloir la "négociation politique" entre les parties en conflit (le Maroc et le Front Polisario). "La solution réside dans l'organisation d'un référendum pour le peuple sahraoui, pour s'exprimer librement sur le devenir de son territoire, ce n'est ni à l'Algérie ni au Maroc ni aux Etats unis ni à la France ni au Conseil de sécurité de décider, c'est un droit inaliénable, d'un peuple d'un territoire qui s'appelle le Sahara occidental. Un territoire non-autonome", a-t-il souligné. Revenant sur la dernière résolution du Conseil de sécurité des Nations unies 2285 (2016), prorogeant le mandat de la Minurso (Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum d'autodétérmination au Sahara occidental) jusqu'au 30 avril prochain, M. Messahel a expliqué que cette résolution "est une décision importante, elle repose sur cinq fondamentaux de l'ONU, d'abord c'est une question de décolonisation du territoire inscrit sur la liste des territoires non-autonomes, ensuite c'est un processus de décolonisation non parachevé et l'ONU à la responsabilité de la décolonisation du territoire".