La dernière réunion du Comité de suivi de la mise en œuvre de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, a permis de "remettre sur les rails" le processus de mise en œuvre effective de cet accord, a affirmé mardi à Bruxelles le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. "La réunion de vendredi (à Bamako) est une session de haut niveau du Comité de suivi présidé par l'Algérie. Cette réunion a remis sur les rails le processus de mise en œuvre de l'accord de paix", signé en 2015, a-t-il déclaré à l'APS en marge d'une conférence de haut niveau sur la médiation. Selon le chef de la diplomatie algérienne, l'accord de paix et de réconciliation au Mali faisait face à de "blocages très importants" surmontés depuis grâce aux efforts de l'Algérie qui a été à la tête de l'équipe de médiation internationale ayant permis la conclusion de l'accord. Le ministre malien de la Sécurité et de la Protection civile, Salif Traoré, avait affirmé lundi à Alger que des "avancées" ont été enregistrées sur le terrain depuis la signature de l'accord de paix au Mali, saluant l'Algérie pour son soutien diplomatique et sécuritaire. Le chef de la diplomatie algérienne s'est réuni vendredi à Bamako avec un certain nombre de ministres du gouvernement du Mali, plus les parties signataires ainsi que les représentants de la communauté internationale. "La médiation de l'Algérie au Mali a enrichi la doctrine et la pratique de la médiation au niveau international", a soutenu M. Lamamra, rappelant que le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, ainsi que les différents mouvements politico-militaires au Mali ont sollicité les autorités algériennes pour demander sa médiation, alors même que les Nations unies, la CEDEAO, l'UA, l'UE et l'OCI avaient toutes un mandat pour engager des discussions. "La médiation de l'Algérie a permis de réunir toutes les organisations qui avaient des mandats et qui ont toutes accepté de travailler au sein d'une équipe internationale de médiation dirigée par l'Algérie à laquelle se sont joints la France et les Etats-Unis d'Amérique en tant qu'amis de l'équipe de médiation", a-t-il ajouté. Le ministre a fait savoir, dans ce contexte, que l'Algérie a initié le même processus pour la Libye.