Le groupe égyptien de téléphonie mobile Orascom Telecom Holding (OTH) a indiqué avoir reçu des autorités algériennes une injonction à payer 230 millions de dollars d'arriérés d'impôts pour les années 2008-2009 pour le compte de sa filiale algérienne. Le groupe, dans un communiqué publié mercredi, indique que cet avis "définitif" confirme le montant réclamé en septembre dernier dans un avis provisoire concernant sa filiale Orascom Telecom Algeria (OTA, nom commercial Djezzy). OTH déplore que ce redressement fiscal soit confirmé "bien qu'Orascom ait déjà payé les impôts dus pour ces années", et ajoute vouloir "prendre toutes les dispositions légales nécessaires pour contester" cette décision "sans fondement". L'évaluation de Djezzy est au centre d'une bataille entre OTH et le gouvernement algérien, qui veut faire jouer son droit de préemption pour en prendre le contrôle. Le groupe égyptien, qui laisse entendre qu'Alger veut peser sur la vente en multipliant les procédures administratives et fiscales, a évoqué en novembre dernier la possibilité d'un recours à un arbitrage international en cas de désaccord persistant. Le sort de Djezzy complique la mise en oeuvre d'un accord, annoncé en octobre, conclu entre la holding d'OTH, Weather Investments, et le groupe russo-norvégien Vimpelcom, qui s'apprête à racheter des parts d'OTH pour former le cinquième groupe mondial de téléphonie mobile mondial.