Les Etats-Unis vont participer "pleinement" aux opérations militaires en Libye "dans les heures ou jours qui viennent", a déclaré samedi le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, en soulignant que l'objectif était d'obtenir la chute du leader libyen, Mouammar Kadhafi. Le but de l'intervention internationale en Libye est d'aider "le peuple libyen à se libérer" de Mouammar Kadhafi, même si cela n'est pas explicitement prévu par la résolution 1973 du Conseil de sécurité, a déclaré le ministre français à la chaîne de télévision France 2. "Nous allons aider le peuple libyen à se libérer". "Ce n'est pas inscrit dans la résolution du Conseil de sécurité qu'il doit s'en aller, mais il est bien évident, ne racontons pas d'histoires, que le but de tout cela est de permettre au peuple libyen de choisir son régime", a dit le ministre. "Je n'ai pas le sentiment qu'aujourd'hui son choix se porterait sur le colonel Kadhafi", a-t-il précisé. "Quant aux Américains, ils participeront pleinement aussi à l'opération, on va le voir dans les heures où les jours qui viennent", a-t-il ajouté. "C'est une opération de la communauté internationale", a aussi déclaré le ministre, en rappelant que le Qatar s'était engagé à fournir des moyens militaires et en espérant que les Emirats Arabes Unis fassent de même. Jusqu'à samedi soir, l'opération était quasi-exclusivement menée par la France. "Il n'y aura pas de débarquement au sol, il n'y aura pas d'intervention terrestre", a aussi assuré le ministre français. Mouammar Kadhafi "pratique vis-à-vis de son peuple une violence aveugle", a dit Alain Juppé. La communauté internationale attend de lui "qu'il applique à la lettre les résolutions du Conseil de sécurité", a-t-il poursuivi. "Malheureusement, si vous voulez mon sentiment personnel, il y a peu d'espoir", a enfin ajouté Alain Juppé, semblant ainsi indiquer s'attendre à une opération longue sauf à une chute soudaine du dirigeant libyen.