ALGER - L'Algérie a renforcé la sécurité à la frontière avec la Libye en raison de la situation dans ce pays pour "empêcher toute tentative d'infiltration" de membres d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) sur son territoire, a rapporté samedi le quotidien L'Expression. * * Selon ce journal, quelque 7.000 gendarmes et cinq bataillons de l'armée ont été dépêchés à la frontière algéro-libyenne pour notamment "empêcher toute tentative d'acheminement d'armes et d'infiltration" des membres d'Aqmi en Algérie. * * Cette information n'a pas été confirmée de source officielle. * * Aqmi "a réussi à acquérir des armes lourdes et des missiles anti-aériens grâce à des insurgés libyens ses nouveaux alliés", a ajouté L'Expression qui cite des "source sécuritaires". * * "L'alerte est maximale surtout que le chef de l'Etat se rendra le 5 avril prochain à Tamanrasset. Il n'est donc pas question de laisser la moindre faille dans le maillage sécuritaire du sud", a précisé le quotidien francophone. * * Le président Abdelaziz Bouteflika doit effectuer mardi une visite de travail et d'inspection dans le département de Tamanrasset dans l'extrême sud algérien, selon une source officielle. * * Le ministre des Affaires étrangères algérien Mourad Medelci avait estimé le 24 mars que les événements en Libye risquaient de favoriser le "terrorisme", dans un entretien à L'Expression. * * "Ce qui se passe en Libye peut être considéré comme une chance de plus que nous donnons aux terroristes", avait-il déclaré, en jugeant que cette situation sera "exacerbée par l'intervention étrangère" * * Selon des sources sécuritaires maliennes et nigériennes, Aqmi, qui s'est fait une spécialité d'enlever des Européens, se serait déjà emparée "d'armes lourdes" dérobées à la faveur de la confusion en Libye. Parmi ces armes, figureraient des missiles SAM-7, l'équivalent soviétique du Stinger américain. * * Ennaharonline