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Médiation africaine dans la crise libyenne : Kadhafi dit «oui», le CNT «non»
Publié dans Horizons le 11 - 04 - 2011

Mouammar Kadhafi fait un premier pas vers la paix : il accepte la «feuille de route» pour un cessez-le-feu immédiat de l'Union africaine. Par ce «oui», il met la balle dans le camp des rebelles. Ces derniers, après avoir promis d'examiner le document, ont décidé de dire «non». L'initiative de l'Union africaine, avait prévenu Mourad Medelci, le ministre algérien des Affaires étrangères, est une mission «difficile»
Les gens doivent être autorisés à aller dans la rue pour exprimer leur opinion et les soldats doivent retourner dans leurs casernes», a déclaré Chamseddine Abdelmaoula, le porte-parole du Conseil national de transition à la délégation africaine qui a fait hier un déplacement à Benghazi.
La «feuille de route» présentée à l'opposition pour la convaincre d'accepter un cessez-le-feu prévoit «un déploiement d'un mécanisme de surveillance efficace et crédible», la protection des étrangers et l'ouverture des pourparlers avec Tripoli sur la période de transition «accompagnée par des réformes politiques prenant en considération les aspirations légitimes du peuple libyen . Les plus radicaux au CNT posent le départ de Kadhafi comme condition sine qua non. «Le peuple réclame le départ de Mouammar Kadhafi et de ses fils et toute initiative ne tenant pas compte de cette demande n'est pas digne de considération», selon Moustapha Abdeljalil après des discussions avec la délégation de l'UA. «L'initiative évoque des réformes à l'intérieur du système libyen, et cela n'est pas acceptable», explique Hafiz Ghoga, porte-parole du CNT. «Même si les propositions de l'UA seront attentivement examinées, nous n'accepterons aucun accord permettant le maintien au pouvoir du dictateur libyen ou de l'un de ses fils», déclarait à la BBC Gouma al Gamati, le représentant en Grande-Bretagne de l'opposition libyenne.
«Cet éventuel départ est une question pour les Libyens. Ce n'est pas à moi de venir ici et de dire : le CNT doit partir. Il est là et il existe. Et Kadhafi aussi existe», explique un diplomate africain qui a fait le voyage avec le panel des cinq chefs d'Etat qui aurait évoqué dimanche soir à Tripoli le départ du leader libyen.
Affaiblis militairement, retranchés sur la frange est du pays, les rebelles sont-ils en position de négocier? De plus en plus gagnés par une exaspération, ils ne peuvent, selon plusieurs spécialistes, que privilégier tôt ou tard l'option politique. D'autant que sur le terrain militaire, la situation n'est plus à leur avantage. Ils auraient perdu depuis le début du conflit près de 15.000 hommes. Nicolas Sarkozy et Barack Obama semblent avoir revu leur copie et Anders Fogh Rasmussen, le secrétaire général de l'Otan, ne croit pas en une solution militaire …. sans l'envoi de troupes au sol. «Nous avons besoin d'une solution politique, et c'est l'affaire du peuple libyen d'œuvrer en ce sens», dit-il. Sarkozy ne fait plus du départ immédiat du colonel un préalable à l'ouverture de négociations entre Benghazi et Tripoli. Obama a retiré ses avions. Non seulement par respect de la résolution 1973 destinée à instaurer une «no fly zone» au-dessus de la Libye et à protéger les civils mais surtout pour ne pas donner un avantage militaire au Conseil national de transition aux contours idéologiques flous. L'Union africaine, le seul acteur de la communauté internationale qui n'a pas pris parti pour l'un des deux camps, serait-elle en mesure de changer la donne en Libye ? Le «non» qu'elle a essuyé hier d'un CNT divisé pourrait être revu après la conférence du groupe de contact prévu demain à Doha.
Réactions :
• Otan : tout cessez-le-feu doit être «crédible et vérifiable»
Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen a estimé hier que « tout cessez-le-feu » qui interviendrait en Libye comme celui proposé par l'Union africaine devrait être « crédible et vérifiable » et devant « remplir trois conditions : premièrement qu'il soit crédible, incluant une protection efficace de la population civile, deuxièmement, qu'il puisse être supervisé et contrôlé efficacement, et enfin qu'il favorise un processus politique visant à appliquer les réformes politiques nécessaires et à satisfaire les désirs légitimes de la population libyenne », a-t-il élaboré.
• L'UE soutient l'Union africaine
L'Union européenne soutient la mobilisation diplomatique africaine en Libye pour tenter de trouver une « solution politique » au conflit, a indiqué le porte-parole de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton. « Nous soutenons les efforts de l'UA en vue de trouver une solution politique à la situation en Libye ». Mme Ashton sera demain au Caire pour participer à une réunion organisée par les Nations unies, où seront aussi représentées l'Union africaine et la Ligue arabe pour discuter de la situation en Libye.
• Foreign Office : «Nous encourageons toute initiative»
Le Foreign Office accueille favorablement l'initiative prise par l'UA pour trouver une solution pacifique au conflit en Libye, a déclaré hier à l'APS à Londres, le porte-parole de cette Institution, Barry Marston. « Nous encourageons toute initiative tendant à réaliser des progrès pour le règlement du conflit en Libye, l'initiative de l'UA s'inscrit dans cette perspective, nous l'encourageons en attendant de voir les détails » a-t-il déclaré, soulignant qu'il n'appartient pas à la Grande-Bretagne d'accepter ou de rejeter l'initiative de l'UA, mais au peuple libyen de se prononcer à ce sujet. Toutefois, ce responsable a souligné que la Grande-Bretagne a besoin de juger le dirigeant Maammar El Gueddafi par les actes et non par les paroles, mais globalement « nous sommes favorables à toute action menant vers des progrès et pouvant être considérée comme un pas dans la bonne direction.»


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